De la simple irritation à la suite d’une sortie cycliste à la plaie douloureuse, voire infectieuse, les atteintes au postérieur s’avèrent des plus désagréables. Trucs et conseils afin de prévenir et pallier ces effets déplaisants !
Les causes et les types d’irritation
Les blessures au siège débutent généralement avec une irritation de cette région délicate. Lorsque l’inflammation persiste, des folliculites superficielles se développent autour des poils. L’infection du follicule pileux par le staphylocoque doré forme un petit abcès appelé furoncle. Les kystes (sébacés ou sudoraux) sont quant à eux causés par l’obstruction de glandes du même nom, comprimées par la selle ; ils nécessitent souvent une légère incision afin d’en vider le contenu.
Les causes sont multiples, mais pour la plupart attribuables au frottement répété (imaginez le nombre de contacts à 90 tours/minute) combiné à la chaleur et à l’humidité. À cela s’ajoute parfois un irritant mécanique, par exemple une selle trop large ou un mauvais point de contact, un vêtement aux coutures gênantes, et voilà, le mal est fait. Aussi, un équipement inadéquat ou mal ajusté force parfois le cycliste à compenser en s’asseyant asymétriquement ou au mauvais endroit.
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La prévention
Avant l’entraînement
L’application d’une crème à chamois réduit le frottement. Il existe plusieurs produits sur le marché ; portez attention à la liste des ingrédients qui les composent, en favorisant les plus naturels possibles (évitez notamment les parabènes, qui peuvent affecter le système endocrinien). La compagnie Doc’s Skincare offre un produit de qualité à un coût abordable.
Même si la Vaseline semble a priori un bon choix étant donné son faible coût, elle est en fait loin d’être idéale, puisque les ingrédients employés, combinés à l’humidité, favoriseraient les infections fongiques.
Pour les individus susceptibles aux infections, l’application de crèmes ou pommades visant à absorber l’humidité, telles que la crème d’oxyde de zinc, est également préconisée, ou bien le fameux Bag Balm de Vermont’s Original (utilisé en milieu agricole), aux propriétés antibactériennes.
Le chamois, votre allié… temporaire
Investissez dans un cuissard confortable fabriqué d’un tissu de qualité qui respire, et dont le chamois correspond à votre morphologie. Notez que l’épaisseur du chamois n’est pas nécessairement un indice de plus grande qualité. Essayez-en quelques-uns en magasin en n’hésitant pas à vous asseoir sur une selle, et mimez le mouvement de pédalage afin de valider que la conception vous convient. Veillez à retirer ce vêtement le plus tôt possible une fois votre sortie complétée, et lavez-le à basse température avec un savon doux, en évitant le séchage à haute température. Un petit rappel : le cuissard se porte sans sous-vêtement !
Une selle appropriée
Les nombreuses heures passées en symbiose avec la selle nécessitent non seulement un ajustement personnalisé mais aussi un choix sensé. Un des éléments à considérer est l’espace entre vos ischions, qui se doit d’être de dimension semblable à la partie la plus large du siège. Certaines selles ont une largeur de 135 mm, alors que d’autres sont de 160 mm, d’où une différence notable. Il est donc important d’être bien conseillé, mais également de faire l’essai de quelques-unes, afin de comparer notamment la forme et l’inclinaison.
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Un positionnement sur mesure
Même avec le meilleur équipement, une selle trop haute ou trop basse augmente la friction à l’entrejambe, source possible de désagréments. En cas de doute, n’hésitez pas à faire valider ces mesures par un professionnel.
Des changements de position réguliers
Même si c’est un peu moins naturel sur un simulateur de route (home trainer) que pendant une sortie sur route, profitez des sections descendantes ou qui suivent les périodes d’effort soutenu pour pédaler en danseuse et ainsi vous offrir un soulagement temporaire.
Trop tard : les options de traitement
Le repos
Prenez une journée de repos ou réduisez momentanément votre temps de selle si cela est possible.
Une solution analgésique
Dans le cas où vous êtes sur le vélo pendant plusieurs jours, il est parfois nécessaire d’opter pour un onguent analgésique qui inhibera temporairement le mal. Consultez un pharmacien sur place ou, encore mieux, si vous êtes sujet à de tels maux, prévoyez le coup avant votre départ en emportant un onguent analgésique offert en vente libre. Avis aux coureurs : veillez à vérifier la liste des ingrédients afin de ne pas avoir de problèmes au contrôle antidopage.
Sur le chemin de la guérison
Dans le cas d’infections mineures, soignez-vous entre les entraînements en appliquant un onguent antibiotique (de type Polysporin) ou, en vue d’un un traitement spécifique, le All Natural Saddle Ointment (docsskincare.com). Composé à 95 % d’ingrédients naturels, notamment l’huile d’arbre à thé (substance reconnue pour ces propriétés antifongiques et antibactériennes), il s’agit d’un incontournable à prendre avec soi pendant les sorties de plusieurs jours.
Une hygiène adéquate, un équipement adapté à sa pratique et l’utilisation de produits de qualité en gage de prévention sont les éléments essentiels qui permettront de prévenir les inconforts reliés à cette région sensible. Même si habituellement ceux-ci se règlent en quelques jours, certains sont plus persistants. Si c’est le cas, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé.