Toute récente incarnation des vélos à assistance électrique du fabricant québécois Procycle, le Evox City est affaire de raffinement. Et cela, dans tous les sens du terme.
Résultat d’une volonté de ses créateurs de repousser les limites des technologies exploitées auparavant, le Evox City émane d’un département de recherche et développement où forme et fonction s’allient pour mettre au jour un vélo de ville efficace, agréable à manier, mais aussi superbe.
Et c’est beaucoup parce que, derrière son aspect moderne et ses lignes racées, se dessine le profil de Michel Dallaire, peut-être le designer industriel le plus connu du Québec, entre autres en raison de son intérêt soutenu pour le sport (la torche olympique des jeux de 76, c’était lui, ainsi que Bixi, la vélogare de l’AMT, etc.)
« Nous voulions un vélo où tout est intégré, explique Jacques Dutil, l’une des têtes pensantes de ce projet. La technologie fait en sorte que nous pouvons intégrer des batteries plus petites et plus puissantes qu’auparavant à l’intérieur du cadre –elles sont donc invisibles-, et en faire un objet encore plus beau, pour qu’il s’agisse presque d’un bijou. »
Côté technologie, la compagnie travaille depuis plus de six ans à parfaire ce qui lui semble le modèle idéal : la plateforme de propulsion Dyname. Un investissement important, mais primordial pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il y avait peu de systèmes très efficaces, selon Jacques Dutil, lorsque Procycle s’est lancé dans l’aventure. « Et aussi parce que la majorité des systèmes existants étaient ce qu’on appelle des moteurs à roue, ce qui débalance le vélo en mettant plus de poids à l’arrière et change la conduite du vélo. Et pour nous, c’était très important de reproduire la conduite d’un vélo traditionnel, malgré l’assistance électrique. »
Cela rejoint un volet très important, sur lequel Dutil insiste: le Fit Design, soit l’intégration de tous les éléments afin qu’ils se fondent harmonieusement dans le vélo. « Outre la batterie et le moteur qui sont intégrés, la console est aussi à même la potence, ce qui permet de condenser les fils qui disparaissent dans le cadre. Et le moteur intégré au pédalier, avec la batterie qui est aussi au centre, ça permet de mettre le centre de gravité de l’engin le plus bas possible, ce qui fait en sorte, encore une fois, que la conduite du vélo n’est pas trop affectée par ce surplus de poids. »
« Aussi, ajoute notre interlocuteur, le Dyname est conçu pour que la courroie d’entraînement du moteur ne provoque aucune friction quand on utilise le vélo sans apport de celui-ci. Ce qui fait partie de notre volonté créer une expérience de qualité, unique pour un vélo électrique. »
Enfin, il y a la batterie: nerf de la guerre dans le vélo électrique. Celle du Evox a été développée, elle aussi, à l’interne. « Un système qui est facile et simple, à court temps de recharge grâce à des cellules de 95 volts, alors que ce qui se retrouve sur le marché présentement n’est jamais au dessus de 48 volts », assure Dutil. Procycle promet donc une recharge complète entre 70 et 120 minutes selon la taille de batterie, pour une autonomie entre 40 et 150km. « Si tu utilises énormément ton assistance électrique, tu peux partir avec ton chargeur, t’arrêter pour luncher pendant une heure, et c’est suffisant pour qu’elle soit pratiquement pleine », conclut-il.