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Le blogue de David Desjardins

Le mois de mes vélos (suite)

29-05-2019

Passez go, réclamez un vélo nouveau

C’est le mois du vélo. J’ai donc choisi de parler de deux de ceux qui appartiennent à mon escadron. Le plus vieux, et un tout neuf. Voici donc le second. Une histoire d’amour et de gros sous. Celle ou celui qui ajoutera « comme un divorce » peut aller lire autre chose de moins candide que ce qui suit.

Le bonheur est-il un vélo neuf?

Non. Mais il loge en proche banlieue de la plus grande félicité. C’est peut-être une affaire de consumérisme. Ça se peut. C’est peut-être aussi parce que nous sommes programmés à chercher la nouveauté. C’est sans doute le marketing, les « new bike days » sur Instagram et l’envie de suivre le cours parfois affolant des nouveautés technologiques.

Reste qu’un nouveau vélo génère un impressionnant lot d’emoji souriants dans mon esprit.

J’en ai un tout frais. À peine plus d’un millier de bornes au compteur. Montage personnalisé, la couleur aussi. Racé, puissant. Gris comme un lévrier de course. Sûrement la plus belle machine que j’ai eue, la plus luxueuse, la plus incroyable à piloter aussi. Ça monte comme une voiture de rally et ça descend comme un F-35 en piqué vers sa cible.

Mais je cherche encore à comprendre l’attrait du vélo neuf. Pourquoi, de temps en temps, il me faut remplacer le vieux par le neu’.

J’ai une idée sur la question. Rien de bien scientifique. Voyez, nous sommes parfois des esprits simples (à ne pas confondre avec simples d’esprit!!).

Tromper l’ennui

Mon idée, donc, c’est que, par la force des choses, on refait toujours les mêmes routes et sentiers. J’ai beau aller jouer à Burke deux fois l’an, sortir un peu de mon coin pour aller explorer d’autres routes que les miennes et voyager un peu, je reprends les mêmes segments. Pas toujours inlassablement, puisque, bon, on se lasse parfois un peu quand même de faire le Petit Capsa pour la 20e fois de l’été.

Aborder ces parcours sur une nouvelle monture, c’est sentir différemment ces voies que l’on connait par cœur. C’est les rouler avec de nouvelles sensations, découvrir des sons qui nous étaient inconnus, et ainsi redonner une fraîcheur certaine à la monotonie des morceaux de bitume ou de terre que l’on connait comme si les avait soi-même tracés.

Ainsi, tout devient un peu nouveau au volant de la flambante monture. Ce qui me fait dire qu’au-delà de l’objet, c’est un peu aussi de l’enthousiasme neuf que l’on achète.

Est-ce qu’il a besoin d’être en carbone de grade militaire, de posséder une peinture sur mesure, des roues profilées, un système Di2 et un pédalier avec capteur de puissance intégré? Non. Mais chaque petit ajout, dans mon esprit que vous pourrez qualifier d’absolument tordu, contribue à perpétuer un peu plus longtemps l’effet de nouveauté, et donc l’enthousiasme.

Bref, le sourire qui me barre le visage depuis un mois n’est pas à la veille de s’estomper.

PS. Pour celles et ceux que cela pourrait intéresser: il s’agit d’un Parlee Altum disc, monté en Ultegra Di2, muni de roues Enve 3.4 disc et d’un pédalier Rotor 2inpower. Il est aussi équipé de périphériques Parlee, d’une selle Pro Stealth et de pneus tubeless Schwalbe Pro One. Par souci de transparence, veuillez noter que je travaille en collaboration avec Parlee au Canada pour la production de contenus.

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