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Le blogue de David Desjardins

Pour l’amour du nouveau vélo

26-08-2020

Photo de julian hochgesang dans Unsplash.

Un nouveau vélo me rend-il meilleur? Pas pire, ouais. Mais un peu fou aussi. 

J’ai un nouveau vélo de montagne. Un Yeti SB115, un modèle de l’an prochain, tout monté en XT, carbone ultraléger. C’est de la folie. J’ai payé mon auto le même prix.

Mais la bombe, toi. Je suis à moitié fou de lui. Non, c’est pas vrai, c’est pire encore. C’est pas de l’amour, c’est l’expression d’une sorte de matérialisme existentiel : pour une étrange raison, cette bête qui me permet d’aller très vite vers le haut ou le bas me rend bien. Pas heureux, mais presque.

C’est mon deuxième nouveau vélo de l’année. Le premier m’a été volé après quelques mois d’utilisation, et déjà, je me sentais pousser des ailes avec un engin pourtant conçu pour le crosscountry (même compagnie, modèle SB100).

Je viens d’ajouter 15mm à l’arrière, 10 à l’avant. 1 degré d’ouverture à l’angle de fourche. Et là, je vole.

Les ailes d’un ange

Ce n’est évidemment rien comparativement aux dieux et aux déesses de la verticalité. Je ne m’élance pas du haut de drops monumentales. Je n’ai ni le bike ni les couilles la confiance pour ça. Je me suis assez blessé pour attendre encore quelques années avant la récidive.

Mais selon mes propres standards, c’est fou ce que je vais vite. Que Strava en soit mon témoin, chaque sortie amène son record personnel sur au moins un segment.

Je crois qu’il existe une fièvre du nouveau vélo qui induit cette vitesse. Quelque chose qui s’apparente à une nouvelle relation amoureuse, dans la mesure où l’on n’a jamais assez de l’autre, où l’on ne voit que ses bons côtés, et qu’on se sent mieux en sa présence. Présence que l’on ne ce cesse de réclamer.

Si je pouvais texter mon « précieux » pour lui dire que j’ai hâte d’aller le chevaucher, je le ferais. Vous pouvez chercher dans le DSM-5, vous trouverez sûrement de quelle maladie je souffre.

Comme on se sent plus beau et plus intelligent et plus allumé avec de nouveaux amis ou amoureux, je me sens plus fort avec ma machine toute neuve. On s’est apprivoisé en quelques secondes. On est en symbiose déjà. On traverse la forêt comme si ma vie en dépendait.

Je pense qu’un vélo neuf me rend meilleur. Surtout lorsqu’il est aussi rempli de promesses que celui-ci : j’ai envie d’être à sa hauteur. De ne pas le décevoir.

Ok, vous pouvez appeler l’urgence psychiatrique pour qu’on vienne me chercher.

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