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Sur le vélo, il n’y a pas que la selle qui compte quand on pense au confort. Les deux autres points de contact, mains et pieds, sont souvent négligés ou ignorés. Je ne m’attarderai pas ici à leur positionnement, mais plutôt à l’ergonomie du guidon et aux semelles des chaussures.
Les mains
Bon nombre de cyclistes souffrent d’engourdissement des mains. Contrairement à certaines croyances, les gants de vélo sont rarement une panacée qui règle ce genre d’inconfort. Bien que le positionnement du guidon en soit souvent la cause, l’ergonomie de ce dernier s’avère aussi un facteur déterminant de notre bien-être. Le but est de répartir la pression le plus uniformément possible sur la surface de la main afin de favoriser une bonne circulation sanguine.
Certains guidons de vélo de route présentent une courbure qui crée une concavité excessive au niveau de l’appui des mains, générant de la pression. Si votre vélo a plus de 10 ans, il est fort probable qu’il soit équipé de ce genre de guidon classique, à l’arrondi régulier. Au cours des dernières années, les guidons se sont grandement améliorés. Les guidons ergonomiques comportent des courbes mieux adaptées à la forme des mains. Ils sont franchement plus confortables pour la majorité des cyclistes et se changent facilement. Pour les guidons plats des vélos de montagne ou hybrides, une surface d’appui des poignées trop petite ou un angle d’inclinaison vers l’arrière insuffisant peuvent être des facteurs d’inconfort.
Là aussi il y a amélioration, et on trouve sur le marché des marques comme Ergon et SQlab qui travaillent particulièrement la forme des guidons et des poignées de manière à fournir un appui adéquat.
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Les pieds
Mon idée pourra vous sembler audacieuse, mais la voici: chaque vente de souliers en boutique devrait s’accompagner d’une discussion sur le choix des semelles intérieures et le remplacement éventuel de celles-ci. S’il existe différentes selles pour accommoder toutes les formes de fesses, il est insensé de croire que tous les pieds sortent du même moule. Dans le but d’amoindrir l’impact sur le corps, l’arche plantaire se déforme au contact du sol. Bien que la pratique du vélo ne soit pas un sport d’impact, un maximum de soutien de l’arche plantaire réduira les risques d’engourdissement, car la pression sera distribuée plus uniformément, favorisant ainsi la circulation sanguine. Le risque de blessures sera également diminué, puisque toute la puissance de vos jambes sera transmise sur une surface plus stable. Des pieds et des chevilles moins affaissés aident à stabiliser toute la chaîne biomécanique des jambes. J’en suis un bon exemple: sans mes semelles intérieures, les douleurs à mon genou gauche (bandelette ilio-tibiale) font rapidement leur apparition.
Privilégiez des semelles destinées à la pratique cycliste (Currex, Specialized, Shimano), parce que celles pour la marche ou la course sont conçues pour soutenir davantage l’arrière du pied (impact sur le talon) alors qu’à vélo la pression s’exerce principalement à l’avant du pied. Les semelles thermoformables constituent aussi une bonne option, car elles s’adaptent parfaitement à la forme de chaque pied. Elles sont idéales pour les cyclistes dont les deux pieds présentent une structure plantaire différente. Votre semelle devrait remplir l’espace de l’arche plantaire, sans pour autant y créer de pression. Trouver la bonne semelle est en général beaucoup plus simple que de trouver la bonne selle. Pensez-y!
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