Si vous n’avez pas trop jeté un œil à l’actuelle saison de cyclocross, il est à peu près temps de vous y mettre. D’abord parce que s’y affrontent les stars du sport, toutes disciplines confondues, ensuite parce qu’une Québécoise s’y illustre, finalement parce que c’est un magnifique spectacle.
L’hiver est une période faste pour le cyclocross.
En Belgique, où ce sport est excessivement populaire et attire des foules monstrueuses (en temps non-pandémique, évidemment), il est possible d’assister à une course de fort calibre presque quotidiennement pendant cette période. Entre les séries locales, les « Superprestige » et les Coupes du Monde, il y a de quoi contenter l’amateur et initier le néophyte.
À défaut de mariner dans l’odeur de clope, de frites-mayo et de bière, comme si vous y étiez, vous pouvez tout de même en syntoniser quelques-unes et ainsi rentabiliser le forfait annuel du diffuseur web auquel vous vous étiez abonné pour le Tour de France.
Voici donc pourquoi vous devriez vous mettre, si ce n’est déjà fait.
C’est pas long
Une course sur route dure une éternité. En cyclocross, c’est un peu plus d’une heure chez les hommes et environ 50 minutes chez les femmes. Le nombre de tours est déterminé par la durée du premier parcours complété. Ça passe vite, il y a quantité d’action et de rebondissements.
C’est facile à comprendre
Il y a bien quelques tactiques de course en cyclocross, mais elles sont plus rares qu’en route. En général, c’est le départ qui constitue un des facteurs de succès les plus importants : plus les coureurs sont à l’avant, moins ils risquent de subir la course. Il suffit d’une seule chute pour bloquer 50 personnes derrière. Passé un certain cap, les retours sur l’avant de la course deviennent impossibles. Un bon départ, une gestion de la souffrance et de bonnes décisions techniques -lignes suivies, pression des pneumatiques, choix desdits pneus (en plus de la chance) sont au cœur de la stratégie de ce sport.
C’est spectaculaire
Pourquoi est-ce un aussi bon divertissement? Parce qu’on y trouve des virages dans la boue, des passages en devers, des barrières à sauter (sur le vélo ou à côté), des escaliers à grimper, encore de la boue, du sable, des virages en épingle, des chutes, encore du sable, des racines, des départs explosifs, des attaques, encore des chutes, encore de la boue…
Les meilleurs cyclistes y sont
Au cours des dernières années, certains des plus grands talents du cyclisme sont nés du cyclocross. On pense évidemment à Wout van Aert, Mathieu van der Poel, Tom Pidcock ou Tim Merlier. Chez les femmes, Marianne Vos est toujours parmi les plus lumineuses, à 34 ans, en plus de faire excellente figure sur la route.
Notre chance, c’est que tout ce beau monde n’a pas abandonné le cross et qu’on peut encore les voir en action. Récemment, Wout Van Aert a repris la compétition pour venir anéantir ses opposants. MVDP y revient le 26 décembre. Tom Pidcock a déjà remporté une coupe du monde.
La vedette locale
Après quelques années à se consacrer à la discipline, Maghalie Rochette cueille le fruit de ses labours dans la boue européenne sur un pneumatique de 33mm. Sa saison a débuté par la domination de la scène étatsunienne. Elle a ensuite abouti deux fois sur le podium en Coupe du monde et terminé 2e de la Superprestige (le circuit de seconde catégorie, où se retrouvent aussi, très souvent, les meilleurs au monde) à Boom, en Belgique.
Si tout cela ne vous convainc pas de jeter un œil attentif, dites-vous que le cyclocross fait aussi un excellent fond d’écran et sonore pour une matinée à faire des Legos, laver de la vaisselle ou à ramasser le salon.
Les Championnats canadiens de cyclocross annulés !
En raison de l’évolution constante des lignes directrices en matière de santé publique, Cyclisme Canada a pris la décision difficile d’annuler les Championnats canadiens de cyclocross ainsi que les Championnats canadiens sur piste élite/maîtres de 2021, prévus au début janvier.