Rouler au grand air vous a toujours fait du bien physiquement et mentalement. Et il est fort probable que vos sorties à vélo vous aient dans une certaine mesure protégé de l’anxiété et de la dépression depuis le début de la pandémie et des mesures restrictives qui l’ont accompagnée.
On sait que les changements causés par la pandémie ont engendré des répercussions importantes sur la santé mentale. Parmi les conséquences psychologiques les plus fréquemment recensées, on note l’anxiété, une inquiétude et une fatigue accrues, la dépression, l’insomnie, un sentiment d’isolement, de même qu’une baisse d’énergie et de motivation.
Toutefois, les adeptes du cyclisme sont, pour ainsi dire, favorisés. La nature relativement individuelle de ce sport extérieur aura permis le maintien de la pratique malgré les confinements et concouru à une bonne santé psychologique. Cela pourrait d’ailleurs expliquer l’engouement pour le vélo et la hausse fulgurante des ventes partout dans le monde, en 2020 et 2021.
Un choix sans équivoque
Entre ville et nature, le choix est clair : de nombreuses études ont démontré que la nature a un effet positif sur la santé psychologique, qu’elle contribuerait à soulager les symptômes de l’anxiété et de la dépression et à contrer l’insomnie, entre autres. Il suffirait de quelques minutes en plein air pour réduire de manière significative le taux de cortisol, qui est l’une des principales hormones du stress, et stimuler la production d’endorphines et de dopamine, des hormones associées au bien-être. Le contact avec la nature favoriserait également la récupération et le ressourcement, renforçant aussi la vitalité, l’énergie et l’attention.
À la lumière de ces bénéfices, certains hôpitaux psychiatriques, comme l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, à Montréal, ont mis sur pied des programmes encourageant le contact avec la nature. Ils proposent aux patients de faire de longues promenades sur les terrains verdoyants de l’institution, ou encore de jardiner à l’extérieur. Bien qu’il existe peu de recherches systématiques sur les effets de ce type de programme, quelques études suggèrent qu’ils se manifestent par une réduction de l’anxiété, du stress et de la solitude ainsi que par l’accroissement du bien-être émotionnel.
Ajoutons à cela que les espaces verts favorisent l’exercice physique et augmentent les contacts sociaux et la bienveillance envers les membres de la communauté. Ils participent également à améliorer la confiance et l’estime de soi, de même qu’à développer la créativité.
La croyance selon laquelle la maladie mentale est aggravée par les environnements industrialisés et urbanisés repose sur certaines preuves. Par exemple, quelques recherches récentes indiquent que la prévalence de certaines maladies mentales est plus importante dans les centres urbains que dans les campagnes. Cela pourrait s’expliquer, notamment, par des facteurs contextuels : on subirait davantage, dans les milieux urbains, un stress élevé ainsi que les effets d’une solitude et d’un anonymat non désirés.
Morale de cette histoire ? N’hésitez pas à aller hors de la ville faire prendre l’air à votre vélo. Lors de vos prochaines sorties, variez les paysages – montagne, forêt, champs – et stimulez vos sens. Votre santé mentale ne s’en portera que mieux.