Des parents dans la trentaine aux quatre coins du Québec prouvent que le vélo cargo a de l’avenir en dehors des grands centres. Notre collaborateur en a rencontré quelques-uns.
Pour Kristell Savard, il y a eu un avant et un après ce séjour de deux ans qu’elle, son conjoint et ses trois enfants ont fait à Bussigny, en Suisse. « Avant notre départ, nous étions dépendants à notre automobile. À notre retour, nous ne pouvions plus vivre sans vélo cargo ! » se souvient la résidente de Magog de 38 ans. La responsable de cette soudaine conversion est une station de vélos cargos en libre-service qui, du fait de sa localisation avantageuse (au bout de la rue !), a transformé leur quotidien.
C’est finalement vers un Nihola 4.0 Family que la petite tribu s’est tournée à son retour au Québec en 2020, juste avant la pandémie de covid-19. Il s’agit d’un triporteur à assistance électrique qui permet de transporter jusqu’à cinq jeunes enfants. « C’est plus que dans notre voiture ! » rigole Kristell Savard. Batterie au lithiumion savamment dissimulée, pneus robustes, système d’éclairage intégré… Le vélo cargo de la marque danoise vaut son pesant d’or, soit environ 10 000 $, ce qui demeure tout de même moins élevé que le coût d’acquisition et les frais d’entretien annuels d’une automobile.
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À force de circuler sur trois roues beau temps, mauvais temps, et ce, 365 jours par année, Kristell Savard a fini par transmettre sa passion pour ce mode de déplacement. « La curiosité des débuts a fait place à un réel intérêt. Si bien que nous sommes maintenant une dizaine de familles à Magog et à Orford à posséder un vélo cargo », se réjouit celle qui a fondé l’organisme Cargorou dans le but, justement, de développer localement le transport actif. « Tous les déplacements de moins de 10 km se réalisent aisément avec un vélo cargo. » Et croyez-la sur parole, ceux-ci sont nombreux, même en région.