Bon ben, c’était bien amusant, mais le duel du dynamique duo est officiellement terminé.
Dimanche, on parlait d’un des Tours les plus serrés de l’histoire. Mardi, le rêve de Pogi prenait l’eau, souffrant de sérieuses avaries suite au contre-la-montre dévastateur de son rival et champion sortant Vingegaard.
Mercredi, dans la dernière montée, on aurait dit que le Slovène avait été torpillé. Plusieurs fois.
À la fin, il grimpait encore, mais en réalité, il avait coulé à pic depuis longtemps. Nos espoirs d’un final haletant noyés
Une éternité de 7m35s séparent le maillot jaune de la Jumbo et le double vainqueur de la UAE. Adam Yates (UAE, lui aussi) n’est plus qu’à 3 minutes de Pogačar.
La bataille pour le podium va peut-être nous sauver d’une fin de Tour un peu ennuyeuse : Carlos Rodriguez est à moins de 2 minutes d’Adam Yates. Simon, le jumeau de ce dernier, suit tout juste derrière. Pello Bilbao et Jai Hindley pas si loin non plus.
Il reste une occasion pour les explications entre les pointures du classement général pouvant rêver d’un podium à Paris : samedi, un peu plus de 133km de montagne les attend dans les Vosges et le Haut-Rhin. On joue à monte-descend sur cinq cols catégorisé (2 de première, 3 de deuxième et un de troisième catégorie). Ça commence sur le Ballon d’Alsace. Le final, sur le col de Platzerwasel, est constitué d’une montée de 7,1km à 8,4% de moyenne. Puis d’un petit buton, puis d’un plat, puis d’une courte descente. Ça risque d’être intéressant.
Ce qui ne le sera pas, c’est le dernier jour sur les Champs Élysées. La procession, le champagne. Un probable triomphe pour Jasper Philpsen. J’ai hâte que ça finisse à Nice l’an prochain (en raison des JO qui se tiennent à Paris en 2024). Ça nous changera un peu.
La dope, toujours la dope
Ce serait gentil, à l’avenir, de ne plus demander si je crois que Vingegaard se dope. Merci.
Je trouve toujours ça un peu drôle, comme question. Comme si je possédais une information privilégiée que les gens de l’antidopage n’ont pas.
Pour ce que j’en sais, il s’enfile peut-être des suppositoires de pur noisetier tous les soirs avant d’aller au lit.
Les Français qui n’aiment que les champions français (mais qui aiment encore plus les perdants français), n’en savent trop rien non plus. Ça n’empêche cependant pas trop des journalistes et des commentateurs de jouer le jeu des insinuations ou des accusations sur le mode passif-agressif. Comme cette une de L’équipe, pratiquement copiée sur celle avec Armstrong (oups, je veux dire Voldemort) en 2005, qualifiant aussi le Danois d’extraterreste, comme le quotidien sportif l’avait fait avec l’Américain. On se croirait sur le compte Twitter de Antoine Vayer, cet ancien entraîneur de la Festina qui joue au shérif du peloton, manière western de bas étage: on tire avant, on pose des questions après.
Pour les soupçons, il y a deux ans, c’était la même chose avec Pogačar : trop fort pour la ligue, il triche, c’est certain. Et avant, pareil encore.
Bon, ce n’est pas parce que je n’ai jamais vu d’ovni que ça n’existe pas et le manque de preuve n’est plus, on le sait, une preuve d’innocence. Seulement, si le dopage vous intéresse plus que le sport lui-même, honnêtement, je me demande ce que vous faites devant vos écrans plutôt qu’à la SQDC.