S’entraîner pour vieillir en santé, c’est important, mais ce qu’on met dans son assiette le serait tout autant. Des composés alimentaires précis auraient en effet de bénéfiques propriétés antivieillissement, également protectrices de la santé du cerveau.
Le vieillissement est un processus normal du corps humain, sur lequel on n’a que fort peu d’emprise. Il s’agit d’un processus continu et progressif d’altération naturelle qui s’amorce tôt à l’âge adulte. À un certain âge, de nombreuses fonctions corporelles commencent à décliner graduellement. Heureusement, grâce aux connaissances actuelles, entre autres en médecine, il est de plus en plus réaliste de vouloir vieillir sainement. Cela consiste à repousser ou réduire les effets non souhaités du vieillissement. Les objectifs du vieillissement en bonne santé sont de maintenir un bon état de santé physique et mental, de retarder certaines maladies, ainsi que de rester actif et autonome. En vieillissant, conserver un bon état de santé général nécessite de plus en plus d’efforts. Ainsi, adopter certaines habitudes saines sera salutaire : demeurer actif physiquement et mentalement, éviter le tabac et la consommation excessive d’alcool et avoir de saines habitudes alimentaires favorise un vieillissement en santé. Évidemment, il n’existe pas d’aliments miracles qui font rajeunir ou gardent jeune.
Jeûner pour vieillir moins vite ?
Restreindre ses apports alimentaires durant une période spécifique dans la journée aurait, selon les adeptes, des effets positifs sur la longévité. Autrement dit, le jeûne intermittent et la restriction calorique qui en découle seraient une solution contre le vieillissement. Qu’en dit la science ? Des données intéressantes sont disponibles à ce sujet… chez le rat et la souris. En effet, il est connu dans la littérature scientifique que la restriction calorique augmente l’espérance de vie des rongeurs. En outre, des études réalisées sur des vers nématodes et des levures rapportent des constats similaires. Il est toutefois difficile de transposer de tels résultats chez l’humain. En fait, très peu de recherches ont été menées sur des sujets humains, peut-être parce qu’elles sont complexes (et coûteuses !) à mettre en application.
Existe-t-il des nutriments antivieillissement ?
Bien sûr, ce n’est pas ce que vous mangez sur le vélo qui aura une incidence sur votre santé à long terme et sur votre longévité. C’est plutôt l’ensemble de vos habitudes alimentaires qui feront une différence. En ce sens, ce sont vos choix dans la cuisine qui mettront les chances de votre côté pour vieillir en santé.
Une alimentation basée sur les végétaux, variée, équilibrée, riche en vitamines D et K, en antioxydants et en oméga-3 serait à favoriser. Consommer quotidiennement une grande quantité de légumes et de fruits constitue la recommandation la plus importante. Par ailleurs, la vitamine K, aussi appelée phylloquinone, serait protectrice de la santé du cerveau, notamment en ce qui concerne la mémoire et la cognition. Les sources de vitamine K sont les légumes verts feuillus (épinards, choux), le brocoli, le kiwi et les fines herbes. Il sera sage de privilégier la vitamine K provenant des aliments plutôt que les suppléments alimentaires.
Les vitamines du groupe B, soient la vitamine B1, B2, B6, l’acide pantothénique, la niacine et le folate sont également cruciaux pour préserver les fonctions du cerveau. Cyclistes, ne fuyez pas les grains entiers, les pommes de terre et les légumineuses, qui sont riches de ces vitamines !
Les noix et les graines sont aussi des aliments à intégrer quotidiennement. Les noix de Grenoble, entre autres, ont un profil nutritionnel intéressant, étant donné leur teneur élevée en oméga-3 et en antioxydants.
Les aliments qui accélèrent le vieillissement
Limiter la consommation de viandes rouges, des viandes transformées que sont les charcuteries ainsi que des aliments transformés serait une habitude clé pour vieillir en santé. Une alimentation comprenant des apports élevés en gras saturés, en gras trans et en sucres simples, et pauvre en fibres, en fruits et en légumes (et donc en antioxydants et en vitamines du complexe B) serait, à long terme, néfaste pour la santé du cerveau. Bref, il serait prometteur d’adopter une alimentation de qualité qui se rapproche de celle de type régime méditerranéen, riche en fruits, légumes, légumineuses, noix, graines et grains entiers.
Enfin, il est important de se rappeler que c’est l’ensemble des habitudes de vie, maintenues à moyen et à long terme, qui peut faire une différence sur la qualité de vie et la longévité. À cette équation s’ajoute une combinaison de facteurs, tels que la génétique et l’environnement, sur lesquels nous n’avons pas de contrôle.