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Le blogue de David Desjardins

2019, année erratique?

22-01-2019

Photo: Daniel J. Cardon http://danjcardon.tumblr.com/post/160203528816/rasputista-pt-3-burke-vermont-2017

Mon sport se cherche. Moi aussi.

Depuis ma chute, il y a deux ans, au Grand Prix des Amériques, j’ai un peu perdu l’envie de la course sur route. Mais en fait, ce ne sont pas tant mes blessures (et ma paire de roues explosées) qui m’obsèdent au point de remettre en cause ma participation à ces événements.

Il y a beaucoup d’inexpérience dans le peloton. Et encore pas mal plus de testostérone. Des gars très forts des jambes, mais qui pilotent sans égard pour les autres. Ni parfois pour eux-mêmes. Certains semblent ainsi abonnés aux voyages en ambulances, aux extractions héliportées. Suffit de prendre leur roue de temps en temps pour comprendre pourquoi.

Et puis il y a les enragés. Ils ont 10-15 ans de moins que moi. Ça ne leur dérange pas de risquer leurs os pour faire l’économie de quelques kilojoules à l’abris d’une roue. Ça joue du coude. Et puis ça tombe. L’an dernier, dans les critériums de St-Augustin, c’était chaque semaine ou presque. Il y a trois ans, c’était une ou deux fois par été.

Tout ça pour dire que l’envie de la route m’a quitté peu à peu. Ou enfin, c’est pas vrai. Je m’ennuie de l’intensité des critériums que j’ai heureusement retrouvée dans mon automne de cyclocross, le risque de la chute sur le tarmac à 50km/h en moins.

Je ne dois pas être seul. Tandis que les participants pour ce genre d’épreuves de bouette ou les événements sur routes non pavées est à la hausse, que le gravel bike connaît son heure de gloire et que le vélo de montagne revient en force, le calendrier sur route décline.

Signe des temps : même les équipes professionnelles prennent le train de la variété. Certains des coureurs de EF Education First, dont fait partie le Canadien Mike Woods, participeront à Dirty Kanza, au Red Hook Crit et au Leadville 100.

Parce que l’attention du public est là aussi. Surtout en Amérique du Nord, où l’équipe est basée.

Dans l’Est de l’Ontario, une coupe de gravel a été récemment lancée. La bande de Rasputista a annoncé une course à étape de même type à la fin de l’été. Visiblement, il se passe quelque chose.

Et j’ai envie de suivre. Je ne suis pas moins amoureux de la route, de la vitesse, mais j’envie de varier ma pratique, d’aller jouer dans les sentiers avec ma blonde et les amis, d’affûter ma technique au bike park (mes bunny hops sucent gravement), bref, ma trajectoire s’annonce erratique, comme le monde du cyclisme en général.

C’est drôle. Je ne sais pas où je vais, mais j’ai déjà hâte d’y être.

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