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Le blogue de David Desjardins

Carnet de voyage (2ième partie)

05-04-2016

Cols d’Èze, de la Madone, de la Madone d’Utelle, de Vence, de Garde, de Braus, du Castillon, de Nice, de Turini, de la Madone de Gorbio, de l’Ècre, de Châteauneuf, de Calaïsson, de St-Roch, d’Aspremont, Poggio, Cipressa, Pompeiana, Capi Mele et Berta…

9 jours, 975 kilomètres et 17 388 mètres de dénivelé positif plus tard, j’ai eu le temps de mettre à l’épreuve une panoplie de choses dans la belle région de Nice et des Alpes Maritimes.

La première ? Ma forme. Elle est pas mal, je suis content de mon travail de l’hiver. J’ai aiguisé mes réflexes aussi, puisque j’ai évité le pire lors d’une collision avec une voiture. Je n’ai pu m’y soustraire complètement et me suis encastré dans la portière du conducteur, en y enfonçant ma hanche gauche. Je n’ai que quelques blessures superficielles. Mais sous l’impact, mon vélo en a mangé toute une.

Cela ne m’a pas assez effrayé pour m’empêcher de (prudemment) travailler sur mon pilotage en descente, et de rêver de semblables lacets sur nos routes… Chaque fois que je grimpe et dévale des cols, je reviens l’âme en peine. C’est beau le Québec, mais c’est un peu plat. Avec ses routes essentiellement conçues pour l’usage automobile. Et tout l’ennui que cela sous-tend.

Les bebelles
Je reviendrai sur les cols. Je les écrirai comme une série de cartes postales, d’impressions. L’image et le message, genre.

Et sans doute prodiguerai-je aussi quelques conseils appris sur le tas. D’ailleurs, si vous connaissez le coin et souhaitez partager vos tuyaux, ils sont bienvenus. Suffit de m’écrire à [email protected]. Ou sur la page Facebook de Vélo Mag, sous la publication de cet article.

Mais avant, j’avais quelques bidules à essayer sur place. Dont le nouveau Garmin Edge 520. Je m’en suis énormément servi, et pour plusieurs motifs.

D’abord parce que nous y téléchargions les parcours de la journée. Cela s’est avéré très fiable, et l’écran en couleurs détaillé du 520 s’est avéré d’une remarquable précision, facile à suivre (surtout si on compare au 500). Sauf peut-être avec la fonction de zoom automatique où s’alternent une vue de haut, de plus près, et enfin de très près. Dans les méandres aux motifs intestinaux des cols serrés, c’était plus mêlant qu’autre chose. Sur de grands territoires où les virages sont rares, ce sera très pratique, mais pour ici, je l’ai désactivée.

Le 520 profite aussi d’une efficacité et d’une précision accrue en disposant du système GPS et de son équivalent russe, le GLONAS. En gros, cela permet d’avoir accès à un plus grand nombre de satellites, simplement. Mais activer le GLONAS et les parcours gruge quand même rapidement la pile, me suis-je aperçu. Dans un coin comme ici, le GPS suffisait amplement. Et les capteurs ont visiblement été améliorés, puisque l’on obtient la connexion satellite même à l’intérieur. Chez moi, avant de partir, je pouvais avoir un positionnement GPS dans mon sous-sol.

Sinon, je me suis beaucoup servi de la tête Edge pour y lire les données envoyées par mon potientiomètre Stages, qu’il repère sans difficulté. C’est un outil plutôt fiable pour gérer les longues montées.

Enfin, le 520 étant aussi couplé à mon téléphone portable, il m’envoie en direct les segments Strava sur lesquels je me trouve et m’offre de tenter d’y obtenir les meilleures performances en temps réel.

Cela plaira à plusieurs. C’est très bien fait et efficace. Mais comme pour la possibilité d’y voir qui m’appelle ou me texte, je trouve que ces données corrompent mon plaisir de rouler. J’en ai déjà assez comme ça (je n’affiche pas non plus mes pulsations cardiaques, bien que je porte la ceinture Garmin : je m’en sers pour saisir les données que mon logiciel d’entraînement analyse par la suite, et non pendant l’effort, à moins d’entraînements spécifiques). Alors je les désactive. C’est facile comme tout.

J’ai beaucoup aimé les nombreuses possibilités de segmentations des types d’utilisations (entraînement, course, etc.), et dans chacun, les nombreux écrans disponibles. La fonction qui affiche le profil du parcours et les montées à venir est elle aussi très utile en montagne. Elle existait cependant déjà sur les modèles précédents.

Et quand j’appuie sur « enregistrer » à la fin de ma sortie, toutes les données sont envoyées à Garmin Connect par mon téléphone, via le lien Bluetooth du Edge. Puis, ensuite, puisque j’ai programmé mes bebelles ainsi, tout est automatiquement envoyé à Strava et Trainingpeaks. Avant d’avoir pris ma douche, je baigne dans les données.

Matos italien sur les routes de Milan-San Remo
J’avais aussi sous la main une veste Gabba 2 de Castelli. Quoi de mieux qu’un parcours sur les 70 derniers kilomètres de Milan-San Remo par un matin de froid crachin pour en faire l’essai ?

Un matin plus froid encore, peut-être. Car la température s’étant réchauffée considérablement au fil des heures, la veste était de trop, et au sommet de la Cipressa, je m’en suis départi.

Mais j’ai pu, avant, en mesurer l’efficacité. Car je grelottais au moment de sortir de la voiture ; je suis du genre très, très fileux. Et une fois le Gabba enfilé, je me sentais très confortable. Pendant la première heure, même dans les montées des Capi où nous ouvrions les valves, cette version sans manches –à laquelle s’ajoutent des manchettes Nanoflex, mais elle existe aussi en version avec manches détachables ou manches longues- me gardait au chaud, mais pas trop.

Le Perfetto, plus léger que le Gabba, aurait sans doute été idéal une fois les plus grosses montées en vue. Mais j’ai été impressionné par la respirabilité de la membrane du Gabba, de même que par sa capacité à repousser la légère pluie et bloquer entièrement le vent. C’est vraiment un magnifique produit, dont la coupe est superbe. N’hésitez pas à essayer plus grand que petit. J’avais un large, très ajusté, je mesure 6 pieds et pèse 160 livres. C’était juste parfait. J’ai aussi beaucoup apprécié le panneau à l’arrière, qui couvre les fesses et protège de l’eau que renvoie la roue arrière.

Je ne suis pas étonné que ce vêtement soit si populaire dans le peloton des pros. Y compris chez certains coureurs qui ont d’autres commanditaires mais réclament ce produit, dont ils masquent le logo.

La boîte (bis)
À l’heure où j’écris ces lignes, j’ai remis mon vélo dans sa boîte SciCon. L’opération s’est avérée encore plus rapide que la première fois. C’est un bougoneux impatient qui déteste ce genre de tâche qui parle ; j’ai presque fait ça avec le sourire. Seul bémol : les rondelles de métal autour des trous où se fixent les axes des roues (qui ressemblent à de bon vieux « washers ») se sont déjà décollés. Rien d’irréparable, mais ça semble un petit défaut facile à corriger pour le fabricant.

Reste à voir comment la boîte se comportera sur le voyage du retour.

Quant à moi, je vous reviendrai avec les cartes postales dont sera constitué le dernier épisode de ce carnet de voyage.

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