Je trouve toujours constructif et motivant de me fixer des objectifs pour l’année.
Si je les partage publiquement, je me sens aussi contraint d’au moins prendre les moyens pour les atteindre.
Certains s’inscrivent sur un calendrier et commandent de la préparation. D’autres relèvent de l’intention. Ce moment de l’année où je passe le plus clair de mon temps extérieur les skis aux pieds est idéal pour la réflexion concernant ma pratique cycliste.
Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit : une pratique. J’y consacre du temps libre et de l’espace mental. Mon entraînement tout au cours de l’année pointe vers le maintien et l’amélioration de ma forme sur le vélo. Oui, je cours aussi. Je skie. Je fais du yoga. Parce que j’aime ça. Parce que cela me permet d’équilibrer ma musculature, de garder mes os en santé, d’éviter les blessures, de changer un peu d’air. Mais je reviens toujours au vélo. Parce que c’est plus qu’une activité. C’est une composante de mon identité.
Objectif 1 : Destination les Dolomites
Au moment où j’écris ces lignes, le groupe de voyage est composé. Aucun nom ne s’y ajoutera, je ne pars plus qu’avec des gens dont j’ai la certitude qu’ils partagent mon attitude et mes envies (et mon esprit de démesure) s’il s’agit de passer notre temps à rouler toujours plus haut, toujours plus loin
Après un long pèlerinage dans les Pyrénées (de Foix à l’Aubisque) et la traversée des Alpes françaises (du Lac Léman à Nice), je m’attaquerai aux Dolomites italiennes. C’est ce qui complètera le trio de ma « bucket list » cycliste. Le reste (la Suisse, la Belgique, le Colorado, la Colombie…) formeront le proverbial crémage de ce céleste gâteau à trois étages.
Pourquoi ces endroits forment-ils pour moi un aussi sublime trio? Entièrement et totalement parce qu’ils habitent mon imaginaire cycliste et celui de celles et ceux qui s’intéressent à la course cycliste. Pour la même raison que j’ai fait les routes pierreuses des Strade Bianche, roulé les alentours de Nice et de Gérone, je calque mon pas sur celui des pros qui m’inspirent depuis des décennies.
Des noms comme Stelvio, Passo Giau, Tre Cime Lavaredo, Marmolada, Passo Gardena ou Passo Sella me font rêver depuis longtemps. J’y vais comme on prend rendez-vous avec l’histoire. Celle du Giro, avant tout, évidemment.
L’aventure de la planification est commencée. Choix des vols. Transport terrestre. Repérage des cols et des parcours sur Komoot et Strava. Et seulement d’en parler, ça devient un peu vrai. Je vous tiendrai au courant des préparatifs si l’occasion se présente. Ça me donnera l’occasion de partager mon expérience des voyages et ce qu’il faut savoir avant d’embarquer son vélo dans un avion pour partir à l’aventure.
Objectif 2 : Faire plus de mécanique
C’était un de mes objectifs de l’an dernier. Je ne peux pas dire que j’y suis entièrement parvenu, parfois parce que l’occasion ne se présentait pas. Beaucoup parce que je me suis fait construire une maison et que je passais mon temps libre à courir chez un fournisseur ou à faire le ménage du chantier.
Cette année, je veux approfondir certaines de mes connaissances et faire des essais et (sans doute) quelques erreurs. J’aimerais apprendre à (bien) saigner mes freins. À (mieux) ajuster mes dérailleurs. J’y parviens, dans les deux cas, mais c’est laborieux et parfois plus nuisible qu’utile. Je voudrais aussi approfondir mes connaissances sur les roues libres et savoir comment réparer mes roues en cas de pépin en voyage.
Oh, et puis je vais m’acheter un sapristi de laser pour enfin aligner mes selles, mes guidons et mes cocottes sur le sens du monde…
Objectif 3 : Faire du bénévolat
Je voulais m’y mettre l’an dernier, mais pour les mêmes raisons invoquées plus haut, je n’y suis pas parvenu. Je me dis que si je l’écris ici, je n’aurai pas trop le choix, je me commets donc.
Comme nouveau résident de St-Ferréol-les-Neiges, je m’engage à participer à au moins quelques activités d’entretien des sentiers avec les Trail Builders du Mont-Sainte-Anne.
C’est bien beau de payer pour mon billet de saison, mais ça ne suffit pas. Je sais qu’aucun réseau de vélo de montagne digne de ce nom ne peut se passer d’une équipe de bénévoles pour garder son réseau en bonne santé. Les événements météo de l’an dernier ont été particulièrement durs sur les sentiers, je me promets d’aller prêter main forte à l’équipe pour mieux profiter d’un terrain de jeu qui est désormais, littéralement, dans ma cour.
La suite de mes objectifs suivra dans un prochain texte…