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Le blogue de David Desjardins

Réflexions pré-saison

30-01-2025

J’ai cinquante ans. C’est juste un chiffre et pas seulement non plus. D’un côté, je suis dans une forme tout à fait enviable. De l’autre, je constate que je ne peux plus me défoncer jour après jour, tout au long de l’année.

Il n’y a pas que les moments de pauses qui s’allongent et modifient mon allure. Tout le concept de temps change d’aspect. Je ressens une forme d’urgence, de plus en plus. Dont celle de mieux profiter de ces moments qui me sont prêtés.

Mon père est mort à 59 ans. C’est certain que cela teinte ma vision des choses.

J’ai des amis (de sport et dans d’autres sphères de ma vie) qui ont 60, 70 ans. Je vois ce que l’âge fait au corps, à l’esprit, au niveau d’énergie, au moral. Ma mère aura 78 ans en mars. Ma fille vient d’en avoir 20. J’ai des amis qui viennent de prendre leur retraite dans la cinquantaine. Je viens de passer un IRM au foie (j’ai rien, finalement, merci). Ma blonde a affronté un cancer. L’année d’avant, un de mes amis en est mort.

Un tourbillon d’événements qui fait réfléchir à mes années autrement lorsqu’elles débutent.

J’ai envie de les structurer un plus intelligemment, de faire des plans et d’essayer du mieux possible de m’y tenir. Pour le vélo, c’est pareil : pour me garder motivé, j’ai besoin d’objectifs, de projets. Si jamais cela peut vous inspirer, et en guise de prélude à mes chroniques à venir, voici de quoi sera (je l’espère) fait 2025.

Du nouveau

Il faut rester curieux en tout. Je veux essayer de nouveaux trucs, découvrir des endroits, explorer le fin fond de mon territoire.

J’ai commencé ça en me mettant à la piste au Vélodrome de Bromont (ce que je détaillerai dans un article dans Vélo Mag). Et j’ai ca-po-té. Je n’avais jamais fait de pignon fixe. Ni roulé sur les planches. Je le recommande chaudement (il faut faire 4 heures de cours d’initiation qui ne sont pas du tout superflus, si jamais l’envie vous prend avant de lire mon papier, tout est sur le site du Vélodrome).

J’ai aussi l’intention de profiter de mon vélo de montagne pour m’en servir comme d’un vélo de gravel et explorer les routes au-delà de mes sentiers.

Enfin, je retourne en France cet été. Montpellier, Catalogne, Toulouse, Andorre, Pyrénées où il me reste des cols à découvrir. Et puis je veux refaire l’Aubisque, avec un crochet par le col de Spandelles, là où Pogačar s’est planté.

Mieux connaitre mon vieux corps

Je me suis procuré un bracelet Whoop (et le couteux abonnement qui vient avec) lors du passage de la Coupe du Monde de vélo de montagne au Mont Sainte-Anne, en octobre. (Ils sont commanditaires de l’événement)

Je commence à mieux comprendre l’effet du sommeil, à gérer ma récup, à voir comment l’alcool et les excès de nourriture affectent ma forme. C’est vraiment fascinant. Je vais certainement écrire là-dessus bientôt (au cas où vous vous méfiez : je ne suis pas commandité, je paye la totale pour ce service.)

Du merveilleux

Tant qu’à aller en France en juillet, je vais sûrement assister à quelques étapes du Tour.

J’ai déjà hâte aux derniers Grands Prix Cyclistes de Québec et Montréal avant les mondiaux de l’an prochain. Et si quelqu’un veut me payer le voyage au Rwanda pour les mondiaux cette année, je suis partant 😉

Des courses

Je ne me suis inscrit à rien pour le moment, mais je reluque un raid de vélo de montagne et un gran fondo sur la route. Juste de quoi me donner envie de structurer un peu mes entraînements. Et puis l’adrénaline de la compète me manque. Si je n’avais pas peur pour mes vieux os, je me remettrais aux criteriums.

Ceci dit, avec quelques autres dingos du coin, nos mercredis à bloc sont au moins aussi exigeants qu’une bonne course. Mais il me manque le défi. Le goût du sang dans la bouche, c’est bien. Celui de la victoire, qu’on devine ou qui nous échappe ou qui nous attend, c’est autre chose.

Du petit bonheur

Il n’y a pas grand-chose que j’apprécie plus que de monter jusqu’au sommet du Mont Sainte-Anne en fin de journée, d’admirer le fleuve un moment, les montagnes de l’autre, remplir mon bidon à l’abreuvoir des télécabines, puis foncer vers le bas à toute vitesse dans la lumière scintillante d’une fin de journée d’été. Rejoindre ma blonde, faire un bout de sentier avec elle. Rentrer à la maison, préparer le souper sur le bbq en parlant de nos sorties respectives. C’est du bonheur facile. Il n’est pas moins lumineux pour autant.

De la variété

Je fais pas mal de ski cet hiver. Pas mal plus que de fat. Je me botte le cul pour recommencer à courir. En sentier, surtout. C’est bon pour les os, ça permet d’ajouter un peu de volume à l’entraînement en faisant autre chose (et c’est plus facile pour moi de me ménager à la course qu’en vélo). J’pense que je vais m’inscrire à une course de trail pour m’obliger à m’y mettre pour vrai.

J’ai aussi une cage à squat depuis cet automne. Je fais du yoga, du pilates, de la muscu, je travaille mes petits bobos pour durer encore longtemps.

Plus de sobriété

Je n’ai pas bu depuis le 31 décembre. Honnêtement, ça ne me manque pas beaucoup. Pourtant, depuis la pandémie, je l’avais échappé et la « soif » me venait en début de semaine et me faisait grafigner jusqu’à la délivrance du jeudi au 5 à 7… où j’alignais un ou deux cocktails, quelques bières. Je commençais à trouver tout ça ridicule. J’ai décidé d’arrêter complètement de boire pendant 75 jours pour faire une sorte de CTRL-ALT-DEL dans mon cerveau. Après 75 jours? Je sais pas. Chose certaine, je n’ai pas envie de recommencer comme avant. À la mi-mars, je devrai décider ce que je fais avec ça.

Alors voilà, ça fait le tour de mes envies pour l’année. Et vous? Vous avez quoi dans vos agendas mentaux?

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