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Le blogue de David Desjardins

Secrets de voyage : itinéraires et matos

01-09-2024

Mon fameux manteau, par dessus ma veste. J’avais aussi des couvre-chaussures. À la pluie, à 2 600m d’altitude, c’est froid en mautadit.

Je reviens de voyage de vélo. Mon énième. Ça m’a permis de me rappeler ce qui est essentiel si vous débarquez en terrain inconnu avec votre vélo de manière autonome. Voici donc ce qu’il faut savoir et ce qu’il vaut mieux avoir.

En groupe, c’est bien. Autonome, c’est mieux.

Les voyages de groupe, c’est vraiment génial. On n’a pas à penser aux parcours, aux repas, au transport. On est pris en charge. On est aussi forcés de suivre le groupe… et d’endurer le groupe.

Pour celles et ceux qui, comme moi, entrent dans la catégorie « sociable, mais juste quand ça me tente -et pas si souvent et surtout pas 10 jours en ligne- », ça peut constituer un certain défi. Cela dit, je l’ai fait. Et je ne vois pas comment j’aurais pu traverser les Alpes du Lac Léman à Menton autrement. Il y a quelque chose de franchement génial à balancer son sac dans un camion le matin, partir rouler, et récupérer ses trucs à l’hôtel suivant en fin de journée.

Maintenant, partir en mode autonome est généralement plus économe et confère beaucoup de liberté. Il pleut un jour? Vous pouvez choisir de rester tranquille et d’attendre au lendemain. Pas comme ces gars que je connais qui ont du grimper le Stelvio dans la neige, en septembre… parce que c’était le jour du Stelvio dans leur voyage organisé.

Quoi emporter

En autonomie, il n’y aura toutefois personne pour venir vous sauver en cas de pépin. Ne faites donc pas comme la fois où nous sommes partis sans manteaux ni vestes (on n’annonçait pas de pluie, pourtant) et avons dû renvoyer l’un d’entre-nous en taxi à Gérone parce qu’il souffrait d’hypothermie après avoir descendu un interminable col sous une pluie torrentielle et glaciale (et puis on a fait environ 7 crevaisons pendant ce temps, je n’exagère même pas).

À tout le moins, emportez toujours une veste (gilet). Si possible, un très petit manteau. Il s’en fait qui sont très chers, mais 100% imperméables, en Gore-Tex ultramince (plusieurs compagnies en font, avec le même matériel: 7Mesh, Rapha, Castelli, etc.), qui se rangent dans une poche de maillot. Il y en a de moins onéreux, ils prennent plus d’espace. Vous pouvez prévoir un sac de cadre ou de guidon pour ranger tout ça.

Sinon, ayez le plus d’outils possible pour réparer des petits trucs agaçants le soir (donc de vraies clés Allen et Torx, pas seulement celles d’un mini-outil), une bonne pompe de voyage (les nouvelles électriques portables sont une très bonne option), un bon manomètre, de quoi faire du nettoyage de base, des chaînes de rechange, un pneu de rechange, et de quoi réparer au moins 4 ou 5 crevaisons pendant vos sorties.

Toujours pour la route, ayez toujours un outil polyvalent (incluant un dérive-chaîne), une pompe (au cas où vos cartouches de Co2 font défaut), des mailles-patente. J’ai tout ça et ça entre dans une pochette de selle. C’est le même kit que j’ai toujours avec moi à la maison aussi. (Les cartouches de Co2 sont interdites en avion, vous devrez en acheter sur place).

Pour revenir aux vêtements, prévoyez le pire : couvre-chaussures, manteaux, couvre-bras et genoux, gants… Au sommet du Gavia, récemment, nous avons été surpris par la pluie et la basse température (7 degrés). La météo étant incertaine, nous avions emporté des gants et des tuques. Et nous grelottions quand même en descendant.

Évidemment, nous avions aussi nos manteaux. J’avais en plus une veste que j’ai mise en dessous. C’était la mi-août.

Planifier ses parcours

Pour planifier vos parcours, il existe plusieurs sources utiles et mieux vaut maîtriser au moins un outil de cartographie et emporter un ordi avec soi. Ne serait-ce que pour modifier un parcours au besoin.

Ensuite, on télécharge ça dans le Wahoo, le Garmin ou le Hammerhead, et hop. Plus de souci, on suit le guide.

J’aime bien regarder les parcours que proposent les voyages organisés. Ça donne une idée des attractions locales et de la manière de les aligner dans une journée donnée.

J’utilise aussi Komoot et Strava. Les deux outils proposent des parcours selon le lieu, la distance et le dénivelé visés. Honnêtement, je n’ai pas été déçu par les propositions de ces outils de voyage qui nous ont parfois amené hors des sentiers battus, dans des montagnes méconnues.

Attention au dénivelé, mais surtout au profil des cols lorsque vous planifiez vos parcours. Le site Climbfinders permet de voir à quoi vous attendre. Par exemple, avant de vous lancer dans le Mortirolo en vous prenant pour Pantani, pensez-y bien. 12km à une moyenne de 11% : y’a rien de comparable ici. (Il m’a fallu 1h05 minute pour arriver au sommet de ce col, à 300watts de moyenne (pour 74 kilos), sur un braquet 36×34, et croyez-moi, j’en ai pilé des patates).

Finalement, assurez-vous d’avoir beaucoup de nourriture avec vous. Surtout en Europe où presque tout ferme de 12H30 à on ne sait quand. Mangez en masse, surtout dans les montées. N’épargnez pas sur les gels. J’en ai avalé au moins deux douzaines en deux semaines et ça m’a permis d’avoir du plaisir en grimpant plutôt que d’agoniser.

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