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Le blogue de David Desjardins

Unchained 2: ma chaîne déraille un peu

14-06-2024

Je termine le 4e épisode de Unchained, la très mal nommée série de Netflix sur le Tour de France. Honnêtement, j’hésite à continuer.

Les irritants se multiplient et la trame narrative que tisse la production à travers la Grande Boucle de l’an dernier s’avère un peu trop mince. J’ai assez aimé l’épisode autour de l’équipe Bahrain-Victorious, soudée après la mort de Gino Mader au Tour de Suisse. Particulièrement le témoignage de Pello Bilbao. Ce coureur ne m’avait jamais rien dit de bon. Pour aucune raison particulière. Des fois, c’est comme ça. Un style, une gueule ne vous reviennent pas. J’ai changé d’avis lors du Tour 2023. Et plus encore en lisant son superbe texte à propos de Mader dans Rouleur.

La série est venue en rajouter une couche. Mais mince, un peu.

Sinon? Bof. La quête de Cav, je m’en tape un peu (d’autant qu’on sait qu’elle n’est finalement pas terminée). Le caractère intempestif de Jasper Philipsen : what else is new, comme on dit à Paris?

Mais surtout, ce sont les mises en scènes de discussions avec les épouses qui m’exaspèrent. Pour deux raisons.

La première : on ne comprend pas leur utilité, sauf celle d’avoir moins d’entrevues en studio, et de mettre dans la bouche « des épouses » des questions et des remarques qui nous font -un peu, mais pas vraiment- découvrir la personnalité des coureurs. Il y en avait l’an dernier, mais elles sont toutes si vaines, ici, que c’en est proprement ridicule. Qu’apprend-on de plus? Pas grand chose. Que sait-on de ces femmes? Rien. Sinon qu’elles sont de bien mauvaises actrices pour la plupart.

Il y a des limites à faire « jouer » des gens dont ce n’est pas le métier. Limite atteinte.

L’autre truc qui m’ennuie, c’est qu’elles jouent le rôle de potiches. Mères de famille, petites amies. Et c’est tout. Elles pointent le projecteur en direction de leur sportif d’époux et hop, mission accomplie. On peut rentrer à la maison faire le lavage.

J’exagère? Un peu. Mais pas tant que ça.

Sinon, outre Bilbao, on appuie surtout sur le caractère antipathique des coureurs. Pidcock est insupportable. Ben O’Connor donne l’air d’un enfant gâté pourri -et son DS n’est pas beaucoup mieux, remarquez-. Wout Van Aert bougonne. Jakobson râle. Misère…

Bon, je vais quand même continuer, ne serait-ce que pour découvrir des coureurs que je connais moins, comme Carlos Rodriguez, « le tueur silencieux » de chez Ineos-Grenadiers. Je laisse la chance au coureur. Et puis le duel Pogi-Vingo va devenir plus intéressant. Mais j’ai comme l’impression que le public va embarquer nettement moins aisément dans cette seconde saison qui débute sous de bien mauvaises auspices.

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