L’équipe de Vélo Québec était présente à la conférence internationale Velo-city qui se tenait à Leipzig la semaine dernière.
S’y retrouvaient quelque 1500 intervenant·e·s du monde entier pour présenter leurs réalisations et échanger leurs idées, qu’il s’agisse de politiques publiques, d’infrastructures, de recherches académiques, d’acceptabilité sociale, de types de vélo de plus en plus populaires (VAE ,vélos cargo), de campagnes grand public ou de complémentarité avec le transport collectif, pour ne nommer que quelques sujets. La richesse des contenus présentés, mais aussi des rencontres avec les pairs, donnent un nouveau souffle et une nouvelle inspiration pour propulser toujours mieux la culture vélo québécoise.
Comme toute bonne ville vélo, Leipzig peine parfois à répondre à la demande de stationnements vélo. Ici, un des deux stationnements aux abords d’une école secondaire.
Alors que l’organisme européen ECF multiplie les efforts de lobbying auprès de l’Union Européenne pour obtenir des politiques de stationnement vélo plus ambitieuses, il n’est plus seulement question de quantité, mais aussi de qualité des supports à vélo, qui doivent évoluer à mesure que la population adopte plus largement des vélos, dont des vélos électriques, plus dispendieux.
L’organisme BYCS a rendu publique son étude intitulée « Supporting cycling uptake for care journeys » qui s’attarde aux nombreux trajets que doivent faire les personnes, majoritairement les femmes, pour prendre soin de leurs proches, en particulier de leurs enfants : https://bycs.org/wp-content/uploads/2023/05/MobCare_PolicyBrief_1.6.pdf
Alors que près d’un tiers de tous les trajets est effectué pour de telles raisons, notre planification des transports continue à accorder une importance prépondérante aux trajets pendulaires vers le travail et à ne pas répondre adéquatement à ces besoins. Le rapport émet plusieurs recommandations basées sur des projets pilotes d’accès au vélo pour les femmes au Mexique, en Turquie et en Inde, afin de lutter contre la « pauvreté de temps » avec laquelle les femmes doivent souvent composer en raison de leurs obligations domestiques et familiales.
La conférence comprenait une parade à vélo réunissant plusieurs milliers de cyclistes pour un tour d’une dizaine de kms. Les participant·e·s avaient accès aux vélos en libre-service de Nextbike, ou à un prêt de plusieurs jours de la compagnie Swapfiets, autre partenaire de l’évènement.
L’expérience montréalaise des REV a été présentée comme faisant partie d’une démarche itérative ayant permis la transformation progressive de plusieurs axes cyclables de la métropole.