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Tous les cinq ans, L’état du vélo au Québec, publié par Vélo Québec, fait le point sur la pratique cycliste dans la Belle Province. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a 250 000 Québécois supplémentaires qui se sont mis au vélo depuis 2015. Si on fait la comparaison avec les données des années 1990, c’est 800 000 de plus, et ce, dans différentes disciplines cyclistes, à la ville comme à la campagne.
C’est l’occasion de laisser parler quelques chiffres marquants.
Le vélo et la pandémie
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– Plus de télétravail, moins de vélo-boulot : l’équation est logique. Les déplacements utilitaires (matin et fin d’après-midi) ont baissé durant les mois de confinement. Par contre, les déplacements de fin de semaine ont sérieusement augmenté (28 %). Les cyclistes avaient quand même besoin de prendre l’air…
– Si certains affirment ne pas avoir pédalé en raison de la pandémie (4,8 %), d’autres ont fait davantage de vélo (19 %).
– La moitié des cyclistes ont emprunté les voies cyclables temporaires installées pendant la pandémie.
Le club du million (ou presque)
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– Quelque 1,1 million de Montréalais ont tourné les roues de leur vélo en 2020 ; c’est une augmentation de 42 % par rapport à 2015. Qui doute encore que Montréal est une ville de cyclistes ?
– Autant d’adeptes ont emprunté les routes, les sentiers et autres chemins non goudronnés. Ils n’étaient que 620 000 en 2015. La pratique du vélo de montagne et du vélo de gravelle est incontestablement dans l’air du temps.
– Plus d’un million de cyclistes se sont déplacés à plus de 40 km de leur domicile. Le vélo est assurément un bel outil pour découvrir le Québec.
– Ce sont 820 000 cyclistes qui affirment avoir parcouru un bout de la Route verte. En ajoutant les personnes qui l’ont empruntée sans le savoir, on ne doit pas être très loin du million. D’ailleurs, les compteurs installés à différents endroits sur la Route verte ont enregistré une hausse de la fréquentation de 27 % depuis 2015.
– On compte 950 000 vélos vendus au Québec en 2020, une année record. C’est habituellement aux alentours de 600 000 (on comprend pourquoi il n’y en a plus…). De ce nombre, 26 % des vélos pour adulte qui ont été achetés étaient à assistance électrique.
Les gros chiffres
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– Les amateurs de vélo de montagne déboursent chaque année 110 millions de dollars en vélos, vêtements et accessoires, ce qui représente 19 % des dépenses cyclistes.
– Les voyageurs à vélo profitent de la vie ; ils ont dépensé 162 millions de dollars en 2020.
– Les Québécois dépensent 565 millions de dollars par année pour la chose cycliste. Message à l’industrie : le marché québécois est à considérer.
– Les élèves de 5 e et 6 e année participent activement au programme Cycliste averti. Entre 2016 et 2019, on note une hausse de 85 % de cyclistes en herbe qui ont profité de cette formation.
Votez vélo !
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– Sept personnes sur 10 estiment que le réseau des pistes cyclables devrait être plus étendu et 9 sur 10 considèrent que ces aménagements sont synonymes de sécurité. Élus, vous savez ce qu’il vous reste à faire en matière de propositions si vous voulez rester en poste…
L’état du vélo au Québec 2020 confirme que la pratique du vélo est en croissance, mais qu’elle doit être accompagnée d’infrastructures plus conviviales pour les cyclistes. En clair, il faut continuer d’investir dans le vélo. Après tout, avec 6 milliards de dollars, un coût pas mal moindre qu’un tunnel sous un fleuve, on pourrait construire des pistes cyclables séparées de la circulation automobile sur les 31 000 km de routes gérés par le ministère des Transports (coût moyen de 200 000 $ du kilomètre). Toutes les municipalités du Québec seraient ainsi reliées par une piste cyclable.