Pour lutter contre l’idée que les sportifs de haut niveau n’ont rien dans le ciboulot, le coureur Guillaume Martin est un bon exemple.
À l’heure où j’écris ces lignes, il porte le maillot du meilleur grimpeur de la Vuelta, le tour d’Espagne. Le coureur français de la formation Cofidis a un parcours atypique: cycliste pro et diplômé d’un master en philosophie. Il a réussi l’exploit de réunir ces deux mondes dans son livre Socrate à vélo. Il vous suffit d’imaginer Socrate, Nietzsche, Marx, Platon, Aristote sur la ligne de départ à Nice. Il font partie de l’équipe grecque puisque le Tour accueille des équipes nationales. La vivacité d’esprit des membres de cette équipe va-t-elle compenser son manque de jambes?
Le style de Guillaume Martin est aussi dynamique que son coup de pédale. Ses réflexions prouvent que le sportif est aussi un être humain, loin de se résumer à un simple dossard. Après tout, penser et pédaler sont deux activités parfaitement compatibles, notre coureur cycliste le prouve en y ajoutant une bonne dose d’humour.
Socrate va gagner à la Planche des Belles Filles mais je ne vous dirais pas qui a ramené le maillot jaune à Paris. Quant à Guillaume Martin, l’histoire ne dit pas si il pourra garder le maillot de meilleur grimpeur jusqu’à Madrid…