Jean Bélanger est un homme heureux. Le président de l’entreprise Premier Tech de Rivière-du-Loup va associer le nom de sa compagnie à l’équipe cycliste Astana. Une belle manière de cumuler l’objectif de visibilité à sa passion sportive.
Vélo Mag : Premier Tech est partenaire de la formation Astana depuis 2017 et cette implication monte en puissance cette année. Comment s’est passé ce cheminement ?
Jean Bélanger : Ça fait 25 ans que nous sommes dans le vélo avec une petite équipe Premier Tech dans le Bas-Saint-Laurent et le Nouveau-Brunswick. Le but étant de permettre à la relève d’avoir des opportunités. En 2015, Gervais Rioux, originaire de la région, m’a parlé une première fois de partenariat financier dans une équipe. L’année suivante, il m’a invité au départ Tour de France avec l’équipe Bora. Une semaine après, il me proposait de rencontrer quelques équipes pour de nouvelles négociations. C’est avec Astana que la chimie a le mieux passé. Nous avons fait un premier partenariat sur trois ans.
VM : Astana n’a pas la meilleure réputation en matière de dopage, notamment à ces débuts. Vous n’aviez pas une petite gêne ?
JB : Nous avons fait des vérifications diligentes auprès de l’UCI et de différents intervenants du sport sur cette question. Pas question de prendre de risque.
VM : Quel fut le bilan de ses trois premières années de partenariat ?
JB : Nous avons quelques éléments métriques qui permettent de quantifier la circulation de notre nom. Aussi, nous avons fait quelques sondages auprès des gens qui travaillent avec nous. Enfin, des opérations de commandite avec nos clients sur des courses ont été très appréciées. Le vélo est la meilleure plateforme à l’international. C’est un sport que les gens peuvent suivre gratuitement et les athlètes qui ont la reconnaissance du public sont accessibles. Le cyclisme s’inscrit dans trois de nos valeurs importantes : le travail d’équipe, la valorisation des efforts de chacun et l’esprit de corps qui fait avancer l’équipe.
JB : Renégocier un contrat a donc été une suite logique?
JB : Oui, avec le désir de montée en puissance de l’image Premier Tech. Le Kazakhstan voulait réduire son investissement et acceptait du même coup de partager le nom de l’équipe avec un autre partenaire. Une plus forte présence canadienne fait partie de l’entente. Elle se concrétise par la présence de Steve Bauer comme directeur sportif. D’autres joueurs canadiens devraient aussi porter les couleurs de la formation. On parle d’un coureur pour l’année prochaine (Benjamin Perry) et de quatre pour 2022. Aussi pour 2022, nous allons développer une structure d’école de cyclisme pour les jeunes Canadiens et Kazakhs. Le but est de les amener au plus haut niveau.
VM : Quel est le coût de ce nouveau partenariat avec Astana ?
JB : je ne peux pas vous donner le chiffre, mais je peux vous dire que nous ne sommes ni l’équipe la plus riche ni la plus pauvre du peloton. Mon souhait pour la saison prochaine est que les coureurs d’Astana Premier Tech n’aient rien qui les perturbe, qu’il soit libéré de tout souci pour rouler en toute quiétude.