Il y a des parcours qu’on aimerait garder juste pour soi tant ils sont sources de joyeux coups de pédale et de fabuleux paysage. Mais à Vélo Mag on aime partager, surtout quand nous avons eu l’honneur de rouler en primeur une partie des 135 km de la Classique des Appalaches, un Gran Fondo et une course avec tous les ingrédients pour passer une journée mémorable, les 19 et 20 septembre prochains.
Au départ de Victoriaville, le relief est juste assez appuyé pour se chauffer les jambes. C’est une prémisse pour une ride campagnarde sur de petites routes tranquilles. À peine passé Saint-Norbert, on bifurque sur le Rang 2. Le bleue de l’asphalte laisse sa place à une route de terre battue bien entretenue. Comme elle est en très bon état, le rythme a à peine changé. Rien pour déranger des vélos de route chaussés de pneus de 25 mm. Il parait en plus que plus la route sera empruntée au cours de l’été, plus les petits cailloux iront se nicher sur les bords laissant la place à une terre bien compacte. C’est parfait, le Grand Fondo et la course sont prévus les 19 et 20 septembre. Le parcours sera au mieux de sa forme avec les couleurs automnales en prime.
Nous roulons à trois de front, à peine perturbés par le bruit de nos roues sur le gravier. C’est pratique, on entend arriver les rares voitures que nous croiserons. Première descente suivie d’une bonne montée. Le concept du lacet pour modérer le degré de la pente est peu utilisé ici. La route est donc droite, étirant son fil à travers les montagnes. Cette visibilité est d’ailleurs une des grandes qualités du parcours. Le regard porte loin sur les collines environnantes. L’œil est à peine arrêté par quelques zones boisées, des pâturages, du foin encore vert e quelques fermes.
Nous retrouvons le bitume histoire de grimper vers le belvédère de Saint-Fortunat, un des villages les plus hauts du Québec. La montée est courte mais sèche, avant de retrouver une belle route de terre tout en vague. Un retour sur le bitume signifie une belle montée d’un peu moins de 5 km vers Saint-Rémi de Tingwick. À peine 85 km au compteur, la journée n’est pas terminée. Avant de rejoindre Victoriaville, nous aurons droit à un mur du côté du 11ème Rang frôlant les 20% de dénivelé, d’autres pentes viendront fleurir le parcours avant de poser le pied à terre. Il faudra quand même se garder quelques réserves pour le sprint final, la ligne d’arrivée à été tracée au sommet du mont-Arthabaska. Cela colle tout à fait à la maxime de l’événement : « Tout ce qui monte se doit de monter encore ».
Infos : La classique propose un parcours de 135 km avec 90 km de route asphaltée et 45 km de terre battue pour un dénivelé de 2700 m. Si le menu vous semble trop copieux, deux autres parcours sont aussi proposés. Le Panoramique offre un 105 km sans route de terre battue et le Découverte permet de rouler 65 km sur un relief modeste. Certaines sections des deux premiers parcours seront chronométrées. La Classique est aussi une course qui permettra aux coureurs de bien terminer leur saison.
Infos : classiquedesappalaches.com