Les rayons de librairie débordent de bouquins sur la parentalité. Plus rares, toutefois, sont les conseils qui s’adressent spécifiquement aux parents de jeunes cyclistes.
Formidable draisienne (0-5 ans)
Oubliez le tricycle et les petites roues pour initier votre bout de chou à la petite reine: optez plutôt pour une draisienne. Au guidon de ce vélo sans pédales, il apprendra à analyser sa trajectoire, contrôler sa direction, se tenir en équilibre, bref, les rudiments du vélo. Grâce à cet outil remarquable, le passage sur un vélo de « grand » se fait plus aisément.
Jeu libre (5-12 ans)
La science le dit: le jeu non organisé et sans aucune visée sauf celle de s’amuser est indispensable au bon développement d’un enfant. Traduction: fichez-lui la paix, à votre cycliste en herbe, lorsqu’il pourchasse des monstres imaginaires au guidon de sa licorne ailée (c’est-à-dire son vélo). Il est en train d’associer le vélo au plaisir.
Vélos usagés
Vous couvez de la graine de champion cycliste? Disons-le: le prix d’une monture neuve adaptée à sa morphologie par ailleurs évolutive est disproportionné. La solution: se tourner vers les petites annonces afin d’y dénicher les bonnes occasions. Avec un budget de quelques centaines de dollars, on s’en sort sans peine.
Multisport (5-15 ans)
Pédaler, c’est bien beau. Mais ça n’apprend pas à courir, lancer, sauter, nager, se rouler dans la boue, grimper dans les arbres. L’enfance est l’âge pendant lequel il faut multiplier les expériences sportives et physiques sous toutes les formes, ne serait-ce que pour offrir au jeune le luxe du choix.
Aspirants compétiteurs (12-18 ans)
Au Québec, la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC) impose une limite de braquet à tous les cyclistes des catégories juniors et inférieures (U19). Cette décision n’est pas fortuite: elle encourage les jeunes à tourner les jambes plutôt qu’à pousser « gros», diminuant les contraintes exercées sur leurs genoux.
Un peu d’air (12-18 ans)
Vos enfants veulent rouler seuls de leur côté ou en compagnie de leurs copains, bref, loin de vous? Encouragez-les: l’autonomie et le sentiment d’efficacité personnelle de ces adultes en devenir n’en seront que plus développés. «Mais s’ils font une crevaison, subissent une avarie ou se perdent ? » Ne vous inquiétez pas: le cas échéant, votre téléphone sonnera assez vite…
Début de la spécialisation (15-18 ans)
C’est autour de l’âge de 15 ans qu’un jeune peut choisir de faire de la compétition cycliste et y concentrer ses efforts, pas avant. Nombre d’études le démontrent d’ailleurs : en moyenne, plus un jeune se spécialise de manière tardive, plus les chances sont grandes que sa passion du vélo perdure.
S’entraîner «pour de vrai » (18 ans et plus)
La majorité n’est pas seulement synonyme de pleine responsabilité civile, c’est aussi l’âge à partir duquel on peut (finalement) s’entraîner comme un adulte, sans contraintes relatives à sa maturité physique. Si «l’âge d’or cycliste» existe, il débute maintenant.