Partout où roule le Tupicycle, il laisse dans son sillage la calor tórrido de la musique brésilienne. Depuis 2014, ce tricycle Schiwnn des années 1960 surmonté de tourne-disques sillonne les parcs et autres espaces publics de l’île de Montréal pour y faire jouer des disques vinyle importés de ce vaste pays tropical d’Amérique du Sud.
Si vous pensez que le Brésil se résume à la samba ou la bossa-nova, détrompez-vous. Le Tupicycle explore divers styles musicaux, comme le reggae, le hip-hop ou le forró. Le Tupi Collective, le duo qui opère cette véritable discomobile, se charge ensuite de les mixer – et de briser les clichés. «Nous voulons montrer la richesse culturelle de notre terre natale, aller au-delà des lieux communs», explique Marcus Freitas, alias Dj Mks.
En chiffres
50
Nombre de représentations du Tupicycle au cours de l’été 2017
4
Heures d’autonomie du Tupicycle lorsque chargé à 100 % mais dénué de panneaux solaires
Tupicycle
L’idée du Tupicycle a vu le jour en 2014 dans les têtes de Marcus et de son partenaire Wallace Roza (Dj Skambo). Pendant plus de deux ans, ce mastodonte de 300 kg fera «groover» les Montréalais lors de plusieurs événements populaires… avant de frapper son Waterloo à la fin de 2016. «Il s’était fragilisé, tombait en morceaux et n’était plus fiable. Il avait besoin d’une cure de rajeunissement», se rappelle Marcus.
Une campagne de sociofinancement et 7000$ plus tard, le Tupicycle 2.0 reprend la route en 2017, cette fois-ci doté d’un moteur à assistance électrique, de plusieurs vitesses et de roues renforcées. «Il est même muni de panneaux solaires!» lance le graphiste de plus en plus à temps partiel à cause de la popularité grandissante de son projet musical.