Le cyclisme sur route est un sport noble. Sa culture s’est bâtie – et continue de se bâtir — sur des victoires arrachées de haute lutte à l’issue de chevauchées échevelées dans des arènes plus grandes de nature.
Du moins, la plupart du temps.
Car, d’autres fois, il flirte carrément avec l’absurde.
C’est ce qui est arrivé cette semaine lors de la seconde étape du Tour de la Catalogne, un contre-la-montre par équipe de 43,1 km remporté par la formation Movistar. Une victoire à l’arraché, puisque l’équipe espagnole n’a surpassé la BMC que par 2 minces secondes! Une victoire importante, surtout, puisque le coureur de la Movistar Jose Rojas avait assuré à son meneur Alejandre Valverde une position confortable pour remporter sur le classement général de la course par étapes.
C’était avant que toute l’équipe de Movistar se fasse attribuer une pénalité d’une minute.
Pourquoi? Parce que trois coureurs (Rojas, Andrey Amador and Nelson Oliveira) se seraient assistés en se poussant lors du contre-la-montre, soutiennent les officiels, preuves à l’appui. Non, ils ne faisaient que s’informer de leur position respective, a rétorqué l’état-major de Movistar, décriant vivement cette décision. Malgré les hauts cris, cette dernière a néanmoins été maintenue.
La vidéo qui a déclenché la polémique vaut la peine d’être visionnée.
Quoi qu’il en soit, Alejandro Valverde ne semble pas avoir été affecté par cette distraction. La preuve : il a remporté la troisième épreuve du Tourde la Catalogne en s’imposant au sprint devant Dan Martin (Quick-Step Floors) au sommet du col de La Molina. Ses chances de mettre la main (!) sur le classement général restent néanmoins très faibles.