La Route verte est un fleurons du réseau cyclable québécois. Cependant, il n’y a pas que dans la Belle Province qu’on sait faire de superbe route cyclable. Voici deux bons coups en provenance de l’autre côté de l’Atlantique.
France
La Loire à vélo
Plus de 900 kilomètres balisés et sécurisés – dont les 280 kilomètres du Val de Loire inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO–, traversant deux régions (le Centre-Val de Loire et les Pays de la Loire), six départements (le Cher, le Loiret, le Loir-et-Cher, l’Indre-etLoire, le Maine-et-Loire, la Loire-Atlantique) et six agglomérations françaises (Orléans, Blois, Tours, Saumur, Angers, Nantes) ainsi que, annuellement, plus de 900 000 utilisateurs: La Loire à vélo est l’exemple parfait du prolifique parcours cyclable.
À l’instar de notre Route Verte québécoise, La Loire à vélo est un itinéraire cyclable interrégional et un attrait touristique faisant aujourd’hui figure de référence dans son domaine, en France comme à l’étranger. Son aménagement et sa signalisation ont nécessité 50 millions d’euros et, depuis sa création par les régions Centre-Val de Loire et Pays de la Loire en 1995, elle représente l’un des plus gros potentiels de fréquentation des véloroutes françaises.
Avec son trajet accessible (dont les deux tiers longent magnifiquement la Loire), ses étapes ne dépassant jamais les 40 kilomètres, ses 300 aires d’arrêt et sa profusion d’attractions touristiques (châteaux, jardins, vignobles, villes, villages pittoresques, plages, trésors naturels, paysages), La Loire à vélo attire sur ses routes de nombreux touristes français et étrangers. Ces derniers (ils représentent le tiers des usagers) viennent d’Allemagne, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de Suisse, de Belgique et d’ailleurs en Europe, mais aussi des États-Unis, du Canada, de l’Australie et du Japon.
La Loire à vélo est une initiative qui porte ses fruits. Autour de 935 000 cyclistes accueillis en 2015, une progression de fréquentation de 23% en cinq ans et, également en 2015, des retombées économiques de l’ordre de 29,6millions d’euros (un doublement depuis 2010): le circuit joue un rôle d’une importance capitale auprès des 578 professionnels détenteurs de la marque «La Loire à vélo» (hébergements, sites de visite, offices de tourisme, loueurs de vélos).
Royaume-Uni
Le National Cycle Network
Le National Cycle Network (NCN), mérite d’être mentionné à titre de modèle. Géré par l’organisation caritative Sustrans, ce réseau national de grandes voies cyclables s’étendant sur 22500 kilomètres s’est donné le mandat de relier l’ensemble des régions du pays. Ses voies passent aujourd’hui à moins de deux kilomètres de la moitié des foyers du Royaume-Uni et sont empruntées par près de 5 millions de visiteurs. Ceux-ci, et ce, malgré le nom donné au réseau, ne sont pas que des cyclistes, mais aussi des marcheurs et des joggeurs.
Alors que, au début des années 1990, de nombreuses pistes cyclables sont construites un peu partout au pays, c’est en 1995 que Sustrans obtient la subvention de 42,5 millions de livres sterling de la Millennium Commission qui va permettre de donner vie à la vision des dirigeants de l’organisme: un réseau cyclable de haute qualité connectant la totalité des régions et des villes importantes du Royaume-Uni, et grâce auquel se fait la promotion du cyclisme et du cyclotourisme à travers le pays. L’an dernier, ce sont des retombées de l’ordre d’un milliard de livres sterling qu’a engendrées le NCN. En 2005, 230millions de trajets à vélo ont été effectués le long de l’itinéraire composé à 70% de routes – et non de pistes cyclables.