Quoi? Une semaine sans vélo? Pas question. Ce n’est pas parce que vous avez réservé quelques jours de vacances à Puerto Vallarta que le trio bronzette/piscine/ bonne bouffe doit être exclusif. Vous pouvez tout à fait inclure le vélo et d’autres activités de plein air dans le menu. En voici les preuves.
Votre semaine de farniente à Puerto Vallarta tombe en plein dans votre préparation physique pour être au top dès le début de la saison. Deux solutions : se faire une raison (après tout, le repos n’est pas à négliger) ou fouiller aux alentours afin de voir ce qui pourrait vous faire bouger. Si les routiers ont peu de chance de trouver ici leur bonheur tant la circulation et les routes chaotiques ne les favorisent pas, il en est tout autrement en ce qui concerne le vélo de montagne. Encore fautil parler aux bonnes personnes.
Les bonnes personnes, ce sont Brittany et Rogelio, d’Ecoride. Il y a une quinzaine d’années, ils ont commencé à offrir à Puerto Vallarta des tours guidés autant en randonnée pédestre qu’à vélo de montagne. Ils ne s’appellent pas Ecoride pour rien: ils ont dans l’idée de faire connaître les beautés de leur coin de pays afin d’inciter les visiteurs à le respecter. Les montagnes et les sentiers de la Sierra Madre occidentale sont leur terrain de jeu préféré.
Première rencontre à leur camp de base, une maison colorée dans les hauteurs de Puerto Vallarta. Y accéder fait partie de l’échauffement: les rues de la petite ville sont très pentues et recouvertes de pavés rugueux qui font travailler les mollets. Nos deux hôtes nous attendent sur le pas de la porte, le sourire aux lèvres. Ils sont entourés de grandes plantes vertes peintes sur les murs – nous sommes déjà un peu dans la jungle de la Sierre Madre. Le choix des vélos est rapide. Ecoride a une flotte de vélos Giant à simple et à double suspension pas nécessairement récente, mais plutôt fiable et bien entretenue.
Les ajustements faits, notre petit groupe prend la roue de Anibal, qui sera notre guide vers Rancho Vallejo, un parcours d’une vingtaine de kilomètres. Nous descendons les pentes abruptes de Puerto Vallarta et rejoignons les bords de la rivière Cuale. Ce cours d’eau qui coupe la ville en deux prend sa source dans la sierra volcanique et se jette dans la Bahía de Banderas. Nous en calquerons le tracé pendant environ 5 km, toujours sur les pavés, avant de bifurquer en direction de Rancho Vallejo sur un chemin poussiéreux.
Même si le chemin grimpe doucement, il est passablement roulant, sans grande difficulté. Nous croisons quelques VTT qui soulèvent des nuages de poussière. Tout en s’excusant du conflit d’usage, notre guide Anibal nous révèle qu’Ecoride a dans sa besace plusieurs parcours nettement moins fréquentés, mais pas mal plus techniques.
Par exemple, El Salto 3000 débute de la même façon que notre ride du jour, sur une rive de la Cuale, mais s’élève sur de mauvais chemins jusqu’au sommet de El Cerro de la Laja. Ensuite, place à une single track technique en montées et descentes à destination de la chute El Salto. Après un rafraîchissement dans les eaux vertes de la Cuale, il faudra remonter avant d’embarquer dans La Herradura, une descente technique vers Los Almacenes, puis ce sera l’arrivée au camp de base d’Ecoride, le tout comportant une vingtaine de kilomètres. La San Pedro est quant à elle moins technique mais plus longue (48 km), avec notamment plus d’ascensions. C’est l’occasion de découvrir les hauteurs de la Sierra Madre avant de redescendre vers Puerto Vallarta.
Le travail d’exploration d’Ecoride n’est pas fini. Rogelio, Brittany et un petit nombre d’aficionados du vélo continuent de débroussailler des sentiers sur leur vaste terrain de jeu. Le temps nous a manqué pour en faire la découverte, mais le potentiel vélo de montagne des alentours de Puerto Vallarta est bien là.
Vue sur la mer
En partant du village de Boca de Tomatlán, à une trentaine de minutes de voiture de Puerto Vallarta, on peut faire une belle randonnée pédestre de quelques heures sur un sentier le long de l’océan. Si ce sentier était un brin moins escarpé, il serait quasiment tentant de l’emprunter en vélo de montagne. Dans tous les cas, la vue sur la Bahía de Banderas est spectaculaire. On en profitera pour se gâter en plongeant de temps en temps dans les criques désertes. Le sentier va jusqu’au village de pêcheurs de Las Ánimas, uniquement accessible à pied ou par bateau. On a d’ailleurs la possibilité de rejoindre Puerto Vallarta en pangas, de rapides bateaux-taxis en bois.
Repères
Hébergement
Villa Premiere est un hôtel confortable sur le bord de la Bahía de Banderas. La restauration proposée est diversifiée et tout en finesse.
Deux gros plus : La tranquillité du lieu dans la trépidante Puerto Vallarta et le personnel très chaleureux.
premiereonline.com.mx
À faire absolument
L’aventure du taco, de nuit de préférence. Vous avez rendez-vous dans un petit restaurant populaire pour savourer votre premier taco. Ensuite, place à une virée urbaine à pied, histoire d’en déguster d’autres, différents. Au menu : poissons, viandes grillées, sans oublier le verre de mezcal et le churro en guise de dessert. Une expérience culinaire pertinente qui montre toute la diversité qui se cache derrière le mot taco.
vallartafoodtours.com
Location de vélo de montagne et guide : ecoridemex.com
La date du Down Puerto Vallarta n’est pas fixée. À suivre sur la page Facebook de l’événement.
Descente à Puerto Vallarta
Vélo Mag n’était pas à Puerto Vallarta que pour pédaler, mais aussi dans le but d’assister à l’une des plus impressionnantes compétitions de descente urbaine des Amériques, Down Puerto Vallarta. Un parcours d’une longueur modeste – à peine 900 m –, une quarantaine des meilleurs descendeurs de la planète, et le spectacle est garanti. Les coureurs partaient du Cerro de la Cruz, point culminant de la ville, et dévalaient sentiers, escaliers, trottoirs et autres multiples obstacles, en outre des sauts de rue spectaculaires avant d’arriver sur le Malecón, une promenade en bord de mer. À ce jeu-là, c’est le Tchèque Tomáš Slavík qui a été le meilleur, avec un temps de 1min27,77s. Si certaines parties du parcours étaient moins accessibles aux spectateurs, différents accès permettaient d’être très près des coureurs. Ça vaut le coup de grimper les rues escarpées jusqu’au Cerro de la Cruz puis de descendre en longeant le parcours.