Le Québec Bikepacking Traverse est un parcours de 3000 km en développement. Ce n’est ni plus ni moins que la traversée du Québec par les routes et chemins les moins explorés. C’est la découverte de l’héritage forestier et maritime de la Belle Province et surtout la preuve que ce territoire est un terrain d’exploration idéal pour le bikepacking. Notre collaboratrice a mis à profit la distanciation de l’été 2020 pour en parcourir une grande partie entre Gatineau et Percé. Pour nous, elle a sélectionné dans son album photo quelques images afin de raconter son périple.
• 1 • Sans trop savoir ce qui m’attend, je pars du parc de la Gatineau. Je roule sur mon Salsa Vaya Tiagra en acier, habillé de pneus X’plor MSO 700 x 50 mm sans chambre à air, en plus de mes nombreux sacs de bikepacking. Mon vélo a survécu à la traversée sans crevaison et sans problème mécanique majeur ! J’étais contente de rouler avec un vélo confortable et solide, adapté au hors-route, car les sentiers peuvent être étroits et très accidentés, augmentant les risques de chutes et de bris.
• 2 • Long de 3050 km, entre Rouyn- Noranda et Percé, le Québec Bikepacking Traverse (QcBT) est un itinéraire de vélo d’aventure qui nous amène principalement sur des chemins, des routes et des sentiers non pavés. Divisé en 8 segments, le trajet cumule plus de 30 000 m de dénivelé positif et permet de découvrir 16 zecs, 9 réserves fauniques et 10 parcs nationaux. À l’été 2020, j’ai mis 35 jourspour traverser sept des huit segments, soit 2411 km, entre Gatineau et Percé.
• 3 • Trouver de l’eau n’a jamais été un souci, et c’est un des grands avantages du Québec ! Je transportais en moyenne 2 L d’eau à la fois et je m’approvisionnais surtout dans les rivières en purifiant l’eau à l’aide d’une paille filtrante Sawyer. En cas de doute sur la pureté, je complétais avec des comprimés de purification d’eau. Sur cette photo, je suis près de la rivière Dartmouth, non loin de Gaspé.
• 4 • Dans mes bagages, je n’avais que le strict minimum : le nécessaire pour dormir, me vêtir, prendre quelques photos, me soigner et cuisiner (avec une réserve de nourriture pour environ trois jours). Compte tenu du volume limité dans mes sacs, tout le superflu a été laissé de côté afin de privilégier les provisions, les outils et la trousse d’urgence. S’orienter n’est pas toujours évident sans GPS, bien que la signalisation soit généreuse, comme sur ce sentier de quad et de motoneige près du parc national des Monts-Valin.
• 5 • Sur les 35 jours qu’a duré mon expédition, j’ai passé 6 nuits en motel ou chez des gens, 10 en camping sauvage et 19 en camping avec services. Il y a toujours de la place dans les parcs qui affichent Bienvenue cyclistes !, comme ici dans le parc national du Mont-Tremblant. J’ai favorisé ces campings aménagés, car j’aime le luxe d’une douche chaude, la possibilité de faire un feu en toute sécurité et d’avoir de l’électricité pour recharger mes batteries !
• 6 • Côté technologique, j’avais un GPS Garmin 530, un téléphone intelligent, un appareil photo et une batterie externe. Pour ce qui est des applications, Avenza Maps, Ride with GPS et Google Maps m’ont été chaque jour utiles et, évidemment, j’avais téléchargé avant de partir les cartes géographiques nécessaires, comme celle du mont Logan, dans le parc national de la Gaspésie. Si c’était à refaire en solo, j’apporterais peut-être un dispositif de messagerie d’urgence, car la couverture réseau peut être limitée.
• 7 • Coup de coeur pour la réserve faunique de Matane, que j’ai parcourue sur 75 km. Avec les nombreux chemins et sentiers du territoire, c’est un endroit avec beaucoup de potentiel pour le vélo ! Certes, les coupes forestières peuvent être visibles, mais j’ai adoré les couleurs de la flore, les magnifiques paysages, les montagnes et l’hospitalité des gens rencontrés.
• 8 • Le Québec, c’est aussi des paysages maritimes et des plages peu fréquentées, comme celle de Coin-du-Banc, en Gaspésie.