Le vélo d’hiver est roi au Québec! Un petit coup d’œil sur le Répertoire des sentiers de vélo de montagne et de fat bike sur le site de Vélo Québec révèle la présence de plus de 60 endroits consacrés à la pratique du vélo hivernal. La majorité d’entre eux louent des vélos gras. Passons à la loupe quelques lieux populaires, histoire de vous donner le goût de rouler.
E47 ÉcoSentiers
Lac Delage
Les fatteux viennent d’aussi loin que l’Ontario ou les États-Unis dans l’unique but de profiter des superbes conditions qui prévalent à Lac-Delage, à 15 minutes du centre-ville de Québec. Quand les autres centres affichent des conditions passables ou sont simplement fermés, les chances sont bonnes que ça roule quand même à E47, vu le dévouement de l’équipe de bénévoles qui dament les pistes le soir venu, après que les amateurs de sorties nocturnes aient profité des sentiers à la belle étoile. En 2018, le réseau hivernal atteindra 30 km et la flotte de location passera à plus de 50 vélos, dont plusieurs modèles électriques.
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Parc régional de la rivière Gentilly
Hiver comme été, ça grouille de monde à Gentilly, un secteur de Bécancour, parce que c’est à 30 minutes de Trois-Rivières et que les sentiers conviennent bien aux familles ou aux gens qui désirent commencer la pratique du fat. Marc Joseph, directeur général, souligne que la flotte de location est passée à près de 30 vélos, dont des modèles 24 po pour enfants, et qu’on peut loger au cœur des sentiers dans des chalets ou même en camping d’hiver. Il rappelle que la raison première de se rendre à Gentilly, ce sont les sentiers. «Nos sentiers d’hiver sont des single tracks comme en été, des pistes sinueuses avec des montées et des descentes, de même que des secteurs plus faciles et plats. Le flow demeure le même qu’en été, et il y a des périodes où on roule à la même vitesse qu’en été!»
Abbaye d’Oka
Autour de Montréal, c’est à l’Abbaye que les sentiers sont les plus beaux, c’est-à-dire étroits et sinueux à souhait, entretenus par des bénévoles qui travaillent comme des moines et mériteraient d’être canonisés. Dirigez-vous vers le secteur sud pour des parcours qui grimpent, ou vers le nord si vous préférez vous la couler douce. Après ces divins moments à vélo, cassez la croûte, achetez des produits locaux ou même couchez sur place dans une des coquettes chambres de l’auberge, aménagées dans l’ancienne abbaye des pères cisterciens d’Oka.
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Mont-Tremblant
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Plus de 50 km d’agréables sentiers, la plupart faciles, vous attendent à Mont-Tremblant, disséminés autour du village. Les débutants s’initieront en douceur sur les sentiers larges (dont 18 km dans le parc linéaire Le P’tit Train du Nord), partagés avec les skieurs de fond, les marcheurs et les raquetteurs. Les habitués apprécient beaucoup les 15 km de sentiers étroits qui offrent de jolis points de vue, particulièrement le long de la rivière du Diable ou de la Petite Cachée.
Trucs pour fatteux itinérants
- Avant de partir, consultez Facebook ou le site web de votre destination en vue de connaître les conditions. Il se peut que l’accès soit interdit lorsque la neige est trop molle.
- Coordonnez votre visite à un événement organisé sur place : vous rencontrerez d’autres adeptes et pourrez essayer de nouveaux vélos.
- Si vous pensez louer un vélo, réservez à l’avance afin d’être sûr d’avoir la taille qui convient. Les formats très petits et très grands ne sont pas disponibles en grand nombre.
- Un vélo à neige, ça se transporte à l’intérieur d’une voiture, en pièces détachées s’il le faut, et surtout pas sur un support extérieur exposé aux sels de déglaçage.
Le Panoramique
Saguenay
On vous a déjà vanté dans ces pages la qualité des sentiers hivernaux au Tobo-Ski, à Saint-Félicien, ou au Mont Lac-Vert, à Hébertville, mais il ne faut pas négliger le bon vieux «Pano», en plein cœur de Chicoutimi (un arrondissement de Saguenay), où les adeptes se retrouvent en grand nombre de jour comme de soir afin de profiter des 18 km de pistes partagées avec les marcheurs. Depuis que le centre est équipé d’une machine à chenille de type SnowDog, don de Gendron Bicycles, le damage est irréprochable.
Sans oublier les parcs nationaux!
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Dès 2014, le parc national d’Oka a fait figure de pionnier en autorisant les vélos à gros pneus dans ses sentiers sur pas moins de 66 km. Cinq autres sites du réseau de la Sépaq ont depuis emboîté le pas. Les Montréalais peuvent commencer à pratiquer le VPS au parc national des Îles-de-Boucherville sur un circuit extraplat et extrafacile de 7 km. Pas beaucoup plus loin de la métropole, le parc national du Mont-Saint-Bruno comporte plus de dénivelé mais à peine plus de kilométrage. En Estrie, trois sentiers, cotés de facile à difficile, totalisent 12 km au parc national du Mont-Orford. Au nord de Québec, le parc national de la Jacques-Cartier ouvre aux fatteux le sentier du Draveur Sud, qui longe la rivière Jacques-Cartier sur 8 km; le retour se fait sur l’autre rive, avec détour possible de 10 km supplémentaires par le sentier de la rivière Sautauriski, pas plus difficile et dans des paysages aussi grandioses. Le parc national du Bic, contrairement aux cinq sites précédents, n’offre pas la location, toutefois il permet l’accès à une vingtaine de kilomètres de chouettes sentiers.