Beaucoup de montagne, un peu de fat et de route, du plaisir assuré dans le circuit de pumptrack du Vélo-Parc Richelieu et un début d’engouement pour le gravel: Val-d’Or se montre courtoise envers les cyclistes locaux comme ceux de passage en Abitibi-Témiscamingue.
«Le nombre de cyclistes dans les sentiers croît régulièrement, et il ne s’agit pas uniquement de gens en cuissard, mais de diverses catégories de cyclistes qui viennent avoir du plaisir. Le vélo s’est démocratisé.»
Michel Lavoie, président du Club Cycliste Accro Vélo de Val-d’Or
Ce qui fait notre force à vélo, c’est surtout notre réseau de montagne accessible, bien développé et offrant de bons défis, note Michel Lavoie, président du Club Cycliste Accro Vélo de Val-d’Or. Dans la Forêt récréative, nous avons tout près de 30 km de single tracks qui sont en terre, peu techniques et très roulantes parce que comportant peu de racines et de roches. Nous avons voulu profiter au maximum du dénivelé; nous avons créé une quinzaine de beaux sentiers avec du flow. » Un flow bercé par un trio de facteurs gagnants, soit l’accessibilité (la Forêt récréative est aisément atteignable par la piste cyclable), la polyvalence (l’endroit satisfait les cyclistes de tous les niveaux) et la proximité de la ville (le site se trouve à l’intérieur des limites de Val-d’Or).
À ces 30 km de sentiers de vélo de montagne auxquels s’ajoutent annuellement entre 1 et 2 km aménagés par les motivés bénévoles se greffe une douzaine de kilomètres de parcours en poussière de pierre.
La Forêt récréative étant située à courte distance de l’aéroport de Val-d’Or, ce sont des noms liés à l’univers de l’aviation dont ses sentiers ont hérité. L’un de ceux-ci, plutôt facile, est ainsi nommé T-Bird; d’autres, intermédiaires, ont été baptisés Sniper, Top Gun ou Panam, et certains, difficiles, Force G, JetLag ou encore Maverick.
Une forêt animée
« Nous organisons des ladies nights de vélo de montagne, indique Mélissa, dynamique membre bénévole du Club Accro Vélo. Ces soirées sont consacrées à l’initiation et au développement de la pratique des femmes, dans le but que celles qui débutent se sentent à l’aise. Nous sommes une quinzaine à y participer. »
Cette Forêt récréative – dont les membres du club prennent soin comme de la prunelle de leurs yeux – s’est révélée chaque été plus accueillante, au fil des six dernières années et des travaux réalisés par Michel Lavoie et sa belle équipe de membres et de bénévoles: des sentiers balisés et identifiés, de la location de vélo, et des services au chalet d’accueil (dont des douches).
Si aucun sentier spécifique aux fatbikes à proprement parler n’existe actuellement dans la Forêt récréative, ces derniers sont toutefois acceptés dans les sentiers de raquette. Quant à l’ajout de la pumptrack du Vélo-Parc Richelieu il y a trois ans, il a permis d’attirer des jeunes adeptes de sauts, de courbes et d’habiletés qui ne fréquentaient pas nécessairement le lieu auparavant.
« Nous avons connu un creux il y a une dizaine d’années en matière de vélo, explique Michel Lavoie. Par contre, depuis six ans, nous vivons un regain qui s’explique par l’association avec la Ville ainsi qu’avec plusieurs autres partenaires du milieu. Le nombre de cyclistes dans les sentiers croît régulièrement, et il ne s’agit pas uniquement de gens en cuissard, mais de diverses catégories de cyclistes qui viennent avoir du plaisir. Le vélo s’est démocratisé. Je crois qu’un peu partout au Québec, le vélo de montagne est sur une belle lancée, et c’est tant mieux. » Aujourd’hui, les bénévoles encadrent et entraînent une trentaine de jeunes cyclistes formant la relève, amenant ainsi une énergie et un engouement au sein du monde cycliste de Val-d’Or. Des jeunes qui prennent part aux volets compétitifs se font un devoir de revenir s’impliquer à leur tour dans les activités de leur chère Forêt.
Des pistes, des routes et des rangs
Outre la Forêt récréative et ses sentiers de vélo de montagne, Val-d’Or jouit d’une dizaine de kilomètres de pistes cyclables sur rue et de quelques autres en chaussée partagée.
« Nous avons des routes agréables à emprunter en vélo de route, quoique ce ne soit pas la force de Val-d’Or, avoue Michel Lavoie. En Abitibi-Témiscamingue, une ville comme Amos est beaucoup plus propice à ce type de pratique en raison de son réseau de routes au bon dénivelé et de son achalandage automobile moindre. »
Juillet 2018 aura tout de même été un beau moment pour le vélo de route en Abitibi, alors que Val-d’Or était l’hôtesse du 50e anniversaire du Tour de l’Abitibi, un grand événement comprenant une foule d’activités, dont une cyclosportive et un tour des légendes à vélo.
Val-d’Or s’est aussi ouverte à la tendance de l’heure, le gravel bike. Des rangs non asphaltés reliant les différentes artères de la ville font partie des chouettes options possibles.
Repères
Forêt récréative: ville.valdor.qc.ca
Quoi faire
On enfile l’habit et l’équipement des chercheurs d’or le temps d’une visite souterraine à la Cité de l’Or. Ses 100 m de profondeur donnent à l’endroit le droit de se vanter d’être la plus profonde mine d’or accessible aux touristes au Canada.
Quoi voir
L’ancien village minier de Bourlamaque et ses petites maisons en bois rond, où logeaient les mineurs autrefois.
La plus grosse mine d’or à ciel ouvert en exploitation au Canada, la Canadian Malartic, et son monde format géant.
Où se gâter
À la chocolaterie Choco-Mango, avec un café et notamment les divins et superbes chocolats faits main par une propriétaire passionnée originaire du Guatemala.
Au Prospecteur, l’unique microbrasserie de Val-d’Or. Pour l’ambiance décontractée, le menu bistro et les bières brassées sur place.