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« Tout va bien »
Après une chute, il est tentant de s’examiner à la hâte et de conclure à l’absence de bobos. C’est encore pire lorsque l’accident implique un automobiliste: la pression sociale – aussi nommée l’envie de ne pas déranger – peut vous mener à sauter trop rapidement à la conclusion qu’il y a eu plus de peur que de mal. Votre réflexe devrait pourtant être d’affirmer que, non, tout ne va pas bien, quitte à jouer quelque peu avec l’élastique de la réalité. Primo, l’adrénaline sécrétée en grande quantité par votre organisme camoufle peut-être des symptômes graves ; vous devriez d’ailleurs vous soumettre à un examen médical dans les 24 heures qui suivent l’accident. Secundo, dans le cas d’une collision avec un automobiliste, vous ne voulez pas qu’il prenne la situation à la légère.
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Ne pas contacter les autorités
Ne soyez pas le chic type qui ne veut pas créer de vagues – saisissez plutôt votre téléphone intelligent, signalez le 911 et mettez tout le poids de votre insistance afin qu’un représentant des forces de l’ordre se pointe le bout du nez. Votre objectif: qu’il vienne constater les dégâts et rédige un rapport d’accident qui vous sera fort utile en cas de réclamation ou de demande d’indemnité. Le répartiteur ne vous prendra peut-être pas au sérieux. Si un tel scénario se produit, entêtez-vous, jusqu’à ce qu’il cède ou vous indique une autre marche à suivre. Lors d’un accident avec un automobiliste, le répartiteur pourrait vous recommander d’échanger vos coordonnées et de vous présenter au poste de police le plus près afin de remplir la paperasse.
3
Omettre de prendre en note les noms des témoins
Si des individus étaient aux premières loges lors de votre rencontre soudaine avec le bitume, vous DEVEZ exiger leurs noms et coordonnées. Automobilistes, cyclistes ou piétons, ils pourront corroborer vos dires, ce qui peut s’avérer fort utile en cas de réclamation auprès de vos assurances. Comme avec les acteurs directement concernés par votre déconvenue, l’option du «tout va bien, tout est beau» n’est tout simplement pas envisageable. Au contraire: vous voulez qu’ils s’arrêtent et prennent la situation au sérieux. Si vous n’avez pas de papier pour noter des informations, utilisez votre téléphone intelligent.
4
Ne rien photographier
L’idée n’est pas de se transformer en Kid Kodak et de mettre sa vie en scène sur les médias sociaux. Non, l’objectif est plutôt de documenter l’incident, toujours dans l’optique de potentiellement vous faciliter la vie plus tard. Votre monture est abîmée? Photographiez-la. Vous avez égratigné la carrosserie d’une voiture? Même chose: prenez un cliché des dommages et, pourquoi pas? de la plaque d’immatriculation. Si possible, poussez l’exercice jusqu’à croquer l’ensemble de la scène. Encore une fois, votre téléphone est votre meilleur ami – ayez-le avec vous!
5
Rien dans les poches
De tous les mauvais gestes à poser, celui-ci est le seul sur lequel vous avez un contrôle immédiat au moment même où vous lisez ces lignes. Assurez-vous d’avoir en tout temps sur vous des pièces d’identité qui permettent aux premiers répondants de vous identifier et de contacter vos proches. Insérez-les par exemple dans votre sac de selle ou dans les poches de votre maillot cycliste. Un accident est aléatoire par définition, sa gravité aussi…