Relaxer en masse
Pédaler jusqu’au boulot permet de commencer la journée en meilleure disposition – du moins, si on compare ce mode de transport à l’automobile !
Dans une étude publiée en juillet dernier dans la revue International Journal of Workplace Health Management, des chercheurs de l’Université Concordia se sont intéressés aux déplacements entre le domicile et le travail de même qu’aux modes de transport privilégiés pour les réaliser de 123 employés d’Autodesk, une entreprise de technologies de l’information située dans le Vieux-Montréal.
Afin d’exclure de l’analyse l’impact du travail sur le stress perçu, les investigateurs n’ont tenu compte que des réponses des participants qui avaient rempli le questionnaire dans les 45 minutes suivant leur arrivée au bureau. Ainsi, ils ont obtenu une réaction à chaud des travailleurs à la suite de leur déplacement de début de journée, de manière à prendre un instantané de leur état d’esprit.
Sans surprise, enfourcher son vélo est nettement moins stressant que conduire sa voiture. Qui plus est, selon les auteurs il existe une forte corrélation entre le degré de stress d’un individu en début de matinée et sa manière de réagir à divers événements plus tard dans la journée. Dans le souci de passer une meilleure journée au bureau, mieux vaut donc tourner les jambes que prendre le volant.
Vivre plus longtemps
Rouler 50 km par semaine, ce n’est pas la mer à boire. Cependant, cela semble être le gage d’une meilleure santé et d’une longévité accrue, conclut une vaste étude menée auprès de 263 540 salariés britanniques de tous les âges.
Pour arriver à cette conclusion, l’équipe de chercheurs de l’Université de Glasgow a exigé des participants qu’ils détaillent leur routine de transport jusqu’au boulot. Puis, pendant cinq ans, les scientifiques ont mesuré le taux de mortalité ainsi que l’incidence de cancers et de maladies cardiovasculaires de l’échantillon tout en prenant soin de contrôler des facteurs confondants comme le tabagisme et la diète.
Le constat est implacable : ceux qui circulent à vélo entre le travail et leur domicile – 50 km par semaine en moyenne – étaient 41 % moins susceptibles de mort prématurée que leurs vis-à-vis sédentaires. En outre, leur risque de développer une maladie cardiovasculaire ou un cancer était de 40 % moindre. Même la marche, un mode de transport pourtant actif, n’était pas un antidote à la mort et à la maladie aussi « puissant » !
Attention : l’étude parue en avril dans The BMJ, une publication de l’Association de médecins britanniques, fait état d’une corrélation, et non pas d’un lien de cause à effet. Traduction : pédaler ne fait pas forcément vivre plus longtemps… mais ça ne nuit pas !
S’exciter un peu
Vous ressentez parfois des engourdissements temporaires liés à la position prolongée de votre popotin sur une selle ? Vous appréhendez des répercussions dans la chambre à coucher ? N’ayez crainte : la pratique régulière du vélo n’est pas dommageable pour la santé sexuelle, selon des données préliminaires présentées en mai dernier au congrès annuel de l’Association américaine d’urologie. Mesdames, ces résultats vous concernent aussi !
Les chercheurs américains ont recruté 3919 hommes et 2691 femmes afin de mener deux analyses distinctes. Dans chacun des deux échantillons, une partie des sujets pédalait régulièrement, l’autre non – elle s’adonnait plutôt à la course à pied ou à la natation. Puis les spécialistes ont interrogé les participants entre autres sur leur niveau de pratique sportive et leur santé sexuelle.
Résultat : tant les hommes que les femmes cyclistes rapportent une activité en bas de la ceinture comparable à celle de leurs vis-à-vis. Mieux encore : les adeptes de la petite reine ressentent davantage de désir et sont en moyenne plus satisfaits au lit !
Utilisateurs de selles aux formes bizarroïdes sensées soulager la pression sur le périnée, prenez note : ces dernières n’ont en rien influencé les résultats de cette étude. Sont-elles inutiles pour autant ? Cela reste à voir.