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Guide d'achat

Comment choisir son premier vélo de montagne

08-08-2022

© Faction Bike Studio

« Ça dépend » est la réponse de tous les détaillants interrogés. De quoi ? Deux critères prédominent : le type de pratique souhaitée et le budget disponible. Cela dit, s’il faut nommer la qualité principale d’un premier vélo, c’est certainement la polyvalence, un attribut qui donne aux nouveaux pratiquants la possibilité d’essayer − et d’éprouver du plaisir − sur une large variété de terrains.

Si la géométrie et la sélection des composants rendent chaque vélo unique, comprendre certaines caractéristiques et quelques principes de base permettra de faire un choix convenant à ses besoins et à son budget.

La suspension : simple ou double ?

Une suspension simple, dite hardtail, allège le vélo et lui donne une grande réactivité. Si le cycliste dépense moins d’énergie à pédaler, il ressent cependant toutes les variations du terrain.

Une suspension double contribue à maintenir la roue arrière au sol, favorisant la stabilité et le confort, notamment pour affronter les obstacles. Les impacts sont mieux amortis, toutefois il y a perte d’efficacité au pédalage.

Si on dispose d’un budget de 2500 $ et moins, on optera pour un vélo à simple suspension doté de composants de qualité. « Débuter avec un vélo à simple suspension aide à l’apprentissage des techniques, et le cycliste prend conscience de l’importance de sa position », affirme Fred Poulin, représentant de diverses marques de vélo.

Le débattement : lequel choisir ?

Un débattement court (de 80 à 120 mm pour un vélo de cross-country [XC]) optimise le pédalage mais atténue peu les impacts. Incomparable en terrain peu accidenté.

Un débattement long (jusqu’à 230 mm pour un vélo de descente [DH]) avale littéralement les gros obstacles bien qu’il ne facilite pas le pédalage, tout particulièrement quand il s’agit de monter. Parfait dans les centres équipés de remontées mécaniques.

Entre les deux (de 130 à 180 mm), les vélos de trail, de all-mountain et d’enduro visent le compromis efficacité/confort en terrain varié. Le trail sera plus à l’aise en montée, et l’enduro en descente. Le all-mountain se glisse entre les deux. Ces catégories de vélos sont pertinentes là où les montées sont aussi imposantes que les descentes, un type de terrain fort répandu au Québec.

Le choix du débattement est directement lié au terrain et à l’expérience désirée. L’idée est de trouver le juste équilibre entre l’efficacité du pédalage et le confort en descente en tenant compte du terrain où on roule le plus souvent. « Peu importe ce qu’on choisit, il est essentiel de bien ajuster ses suspensions pour en profiter pleinement », rappelle Maxime Lemieux, propriétaire de Service Vélo Ski à Lévis.

© Nino Schurter World Champ Scott Spark 900RC

Le matériau du cadre : alu ou carbone ?

L’aluminium est plus lourd et plus mou que le carbone, reconnu et apprécié pour sa rigidité et sa légèreté. Cependant, les alliages d’aluminium d’aujourd’hui sont plus légers et esthétiques que jamais. « Un débutant ne sentira pas la différence », croit Fred Poulin. Nos experts sont unanimes : si le budget est limité, il vaut mieux débourser pour de bons composants que pour un cadre de carbone.

Les roues : 27,5 po, 29 po ou mulet ?

« Le diamètre de 27,5 po accroît la maniabilité du vélo et le rend agile et joueur », dit Olivier La Roche de Giant Montréal.

Le diamètre de 29 po offre davantage de traction et rend le vélo plus roulant, car la roue franchit plus facilement les obstacles, bien qu’elle s’avère moins preste dans les virages serrés et les obstacles techniques. Si le 29 po convient vraiment bien aux personnes grandes, les nouvelles géométries intègrent de mieux en mieux ces grandes roues aux petits cadres.

Quant au mulet – 27,5 po à l’arrière et 29 po à l’avant –, c’est soit une mode, soit une tendance, selon les avis. Dans tous les cas, cette combinaison de l’agilité et du roulant est intéressante pour les amateurs de performance en descente.

Les pédales : à clip, plateformes ou aimantées ?

Les pédales automatiques (à clip) confèrent de la puissance en montée et de l’aisance en descente, puisque les pieds restent bien en place.

Les pédales plateformes procurent sécurité et confiance à qui craint les chutes. La plupart des spécialistes recommandent de commencer avec les plateformes pour apprendre les bonnes techniques.

Les pédales aimantées (Magped) sont un compromis entre les deux, assurant un bon maintien du pied sur la pédale, sans le retenir. Toutefois, elles ne présentent pas l’avantage de performance des clips en montée.

La tige de selle télescopique

C’est un must ! Sans doute la plus belle innovation des dix dernières années. « À moins de rouler seulement dans des chemins forestiers ou des parcs urbains, c’est un indispensable », pense Maxime La Roche. Fred Poulin partage son avis : « Même les coureurs de cross-country en ont sur leur vélo ! »

Les à-côtés

Souvent sous-estimé dans le budget, le coût de l’équipement nécessaire au vélo de montagne est à prendre en considération dès le magasinage du vélo.

Outre les vêtements – jersey, shorts, chaussettes –, on doit minimalement se procurer les protections de base : casque, lunettes, gants, protège-genoux et pédales et souliers adaptés.

Une petite trousse de premiers soins et un ensemble d’outils – qu’on saura utiliser dans les deux cas – sont essentiels à la pratique d’un sport dans le bois. Fondamental pour se dépanner en cas de bris : outil multifonction, spatules à pneu, chambre à air, pompe ou gonfleur à CO2, pompe à suspension et maillon connecteur.

Acheter un vélo en 2022

L’augmentation des prix et la rareté des stocks compliquent le magasinage. Le mot d’ordre cette année sera : patience ! Voici trois conseils visant à éviter les erreurs coûteuses.

Essayer. La géométrie du cadre, la qualité des composants, l’ajustement et le style personnel changent considérablement l’expérience sur un vélo de montagne. Cet été, louez différents types de vélo dans le but de déterminer votre préférence.

Simplifier. La technologie évolue tellement rapidement qu’il est désormais vain de vouloir acquérir un vélo qui suivra votre progression. Mieux vaut miser sur le plaisir d’en avoir un qui vous convient maintenant.

Patienter. Attention de ne pas vous laisser tenter d’acheter en ne tenant compte que du prix ou parce que le produit est en stock. Votre vélo idéal, à la bonne taille, ne sera pas nécessairement disponible avant l’an prochain, et encore ! En d’autres mots, si vous souhaitez acquérir un vélo en particulier, il faudra le dire aussitôt que possible à votre détaillant pour espérer l’obtenir… en 2023.

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