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Le blogue de David Desjardins, Non classé

Chaos ibérique: drôle de Vuelta

29-08-2023

Photo: La Vuelta a Espana

Le dernier grand tour de la saison voudrait attirer l’attention des amateurs fatigués -dont je suis- qu’il ne ferait pas autrement.

En fait, le départ de la Vuelta est à ce point étrange et ridicule qu’on se croirait… au Giro. Là où les facéties des organisateurs en manque de sensations fortes ou de nouveautés, la météo exécrable et les fins de parcours un peu ridicules -ou carrément périlleuses- sont légion.

En Espagne, on nous a habitués à mieux. Mais là, c’est vraiment la catastrophe.

Et de un!

Première étape : un contre-la-montre par équipe qui s’avère désastreux. L’épreuve elle-même est extrêmement difficile pour une myriade de raisons. La première : conduire un vélo de contre-la-montre donne parfois l’impression de piloter une planche de contreplaqué. C’est rigide, sensible, pas très maniable. Maintenant, prenez une poignée de coureurs et faites-leur faire l’exercice, à quelques centimètres l’un de l’autre, en file indienne, à bloc.

Ajoutez de la pluie. Programmez la course en fin de journée pour que ça se termine à la quasi-noirceur. Vous obtenez le fiasco du premier jour de course de la Vuelta.

Ça donne aussi de drôles de résultats, où l’équipe paquetée de la Jumbo-Visma ne s’impose pas fortement, comme c’était à prévoir. Mais ce n’est pas très sécuritaire non plus. Le spectacle et les surprises, on veut bien. En mitigeant le risque, svp.

Et de deux!

Deuxième jour. Il pleut. Arrivée à Barcelone. Et déjà, on a prévu de désigner le temps du classement général à quelques kilomètres avant l’arrivée pour éviter un carnage dans la descente depuis le Castel de Montjuic. Remco Evenepoel (qui défend son titre) et Jonas Vingegaard jouent aux gendarmes et ralentissent le peloton. Ça tombe quand même. L’ambiance est étrange, vraiment. Mais Andreas Kron en profite et remporte l’étape dont il connait bien le final, emprunté à la Volta a Catalunya où il a aussi gagné en 2021. La méfiance règne visiblement à l’endroit de l’organisation. Les coureurs continuent de manifester leur mécontentement.

Et de trois!

Jour trois. De la belle grimpe dans la principauté d’Andorre, en altitude. Les attaques commencent à pleuvoir. Puis Remco décide de montrer qui est le vrai patron et part comme une fusée vers l’arrivée. Pas le temps de freiner après avoir rapidement levé les bras en signe de victoire, il fonce dans les journalistes et du personnel placés trop près de l’arrivée, tombe et s’ouvre le front. Ça pisse le sang.

Et « ça commence à sérieusement me casser les couilles » peste le Belge qui, visiblement, trouve que la sécurité fait plus que friser le ridicule, mais l’embrasse plutôt.

Je n’ai pas encore regardé la 4e étape au moment d’écrire ces lignes. Mais un peu de calme ne serait pas de refus. Je veux dire : amenez-en des attaques, des échappées, du drame, des abandons, et des chutes, ça arrive. Mais là, c’est comme si l’équipe de la Vuelta avait fait exprès pour qu’on lui accorde notre attention en provoquant une série de petits désastres.

AJOUT-Selon les dernières nouvelles, la police aurait aussi arrêté un groupe d’indépendantistes catalans qui souhaitait répandre une substance visqueuse semblable à du pétrole sur la route lors de la troisième étape. Ça va suuuuuuper bien.

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