En cette année olympique, ça bourdonne dans l’univers vélocipédique. Voici des réponses aux interrogations justifiées de l’heure.
Les vélos 2020 sont-ils genrés ?
Deux approches s’affrontent : d’un côté, les manufacturiers créent des produits exclusivement conçus pour la gent féminine (série Liv, de Giant), et de l’autre, certains ajustent le vélo en fonction de l’utilisation, peu importe le genre (Specialized). Quels en sont les réels avantages ? Les deux façons de faire se valent ; l’important est de se trouver un vélo adapté à ses mensurations et qui correspond à l’usage désiré.
Est-ce plus simple aujourd’hui de magasiner un vélo ?
Les différents modèles proposés sur le marché réunissent plusieurs critères recherchés, ce qui simplifie le magasinage. Pas besoin de chercher un vélo de grimpe qui ne sera pas optimal sur le plat. Les vélos sont déjà plus légers, conçus dans un souci d’aérodynamisme, et intègrent des technologies favorisant le confort, c’est ce qu’on appelle la polyvalence. L’acheteur fait donc moins de compromis.
À quoi doit-on s’attendre pour le vélo à assistance électrique (VAE) ?
Adieu, le vélo de route assisté aux allures de vélo du futur, et bienvenue à l’assistance discrète. Un VAE était reconnaissable de loin : tube diagonal immense, boîtier de pédalier surdimensionné et ordinateur de contrôle digne des consoles de Star Trek. Cette année, nous voyons davantage de vélos dont les composantes sont plus effacées. Prenons l’exemple du Wilier Cento1 Hybride, que nous avons essayé : il faut vraiment savoir qu’il s’agit d’un vélo électrique tellement tout est bien intégré. Plus lourds qu’une tonne de brique, les premiers VAE ont subi une cure d’amaigrissement ; aujourd’hui, ils pèsent tout au plus 4,5 ou 5 kg de plus qu’un vélo conventionnel. Toutefois, comme c’est un marché de niche, il faut s’attendre à débourser de 6500 $ à 10 000 $.
Comment se porte la famille des vélos de gravelle?
La catégorie à cheval entre le vélo de route et le vélo de montagne gagne ses lettres de noblesse un peu partout sur la planète. Elle a tendance à se diversifier avec des montures destinées à différentes pratiques. Une chose est sûre : le vélo de garnotte occupe une place de choix dans les catalogues des fabricants. Et en matière d’événements sportifs, l’engouement suit la tendance : Grinduro, Big Red Gravel Run, Classique des Appalaches, pour ne nommer que ceux-là, et la liste ne fait que s’allonger d’année en année.
Voici les sous-familles de vélos de gravelle qu’on trouve sur la marché :
De performance
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Pour le routier en quête d’émotions fortes sur tous genres de terrain. Sa géométrie ressemble à celle d’un vélo de route avec en prime la possibilité de mettre des pneus plus larges. L’utilisation du carbone est courante
De cyclotourisme
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Un vélo parfait pour le voyageur. La géométrie est axée sur la stabilité, et la transmission offre un ratio diversifié ainsi que la capacité à franchir de longues distances, peu importe le terrain. Ses ancrages à porte-bidon sont multiples. On ne recherche pas ici le poids plume, mais bien la durabilité.
De montagne
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Ce vélo est capable d’en prendre ; il n’y manque que les suspensions. Cadre et géométrie de baroudeur, souvent compatibles avec des pneus 650b pour un maximum de traction. Possibilité de l’équiper de gros pneus. Certains modèles intègrent un système de suspension.
L’aérodynamisme est-il encore au goût du jour ?
Les vélos au profil aérodynamique généreux sont là pour rester. Dès leurs premières apparitions dans les catalogues, ils étaient en général plus lourds que la moyenne, vu leur fort accent profilé, et donc rarement confortables. Or, 2020 voit poindre de beaux spécimens qui corrigent les défauts de leurs prédécesseurs. Le faible poids du nouveau Specialized Venge, le nouveau guidon aérodynamique intégré du nouveau Cervélo S5 ou des technologies comme le Isospeed, sur le Trek Madone, qui absorbe la déformation de la tige de selle, redorent l’image de ce créneau de niche.
Transmission : où cela s’arrêtera-t-il ?
Les 11, 12 et 13 vitesses sont au menu. Pour l’équipementier américain Sram, nous sommes au beau fixe avec la série AXS. Le groupe de transmission sans fil en 12 vitesses se décline en deux types : le Red et le Force. Chez l’italien Campagnolo, on offre le 12 vitesses tant sur son groupe électrique EPS que sur ses groupes mécaniques Super Record, Record et Chorus. Le japonais Shimano, lui, vient d’annoncer le GRX 11 vitesses, spécifiquement conçu pour le vélo de garnotte : manette ergonomiquement optimisée pour un freinage sur les cocottes, configuration possible en monoplateaux et chape du dérailleur arrière allongée pour accommoder une cassette allant jusqu’à 42 dents. Côté route, pas encore de signe de vie du fabricant nippon au sujet du 12 vitesses, si ce n’est que 2020 est une année olympique en sol japonais – ça sent une annonce prochaine… Pour ce qui est du 13 vitesses, sachez que la compagnie espagnole Rotor se jette à l’eau en proposant un dérailleur arrière hydraulique à 13 vitesses ! Ça vaut le coup d’œil.
Roues : freins à disque ou sur jante ?
Chez les fabricants de roues, on surfe sur la tendance des freins à disque. Tous les manufacturiers privilégient ce type de freins au détriment des freins sur jante. De réels efforts sont déployés dans le but de trouver l’équilibre entre l’avantage aérodynamique de ce type de configuration avec freins à disque et le confort de roulement que procurent une jante plus large et des pressions revues à la baisse. Seul bémol quand on compare les deux : on se rend compte que le poids total du vélo est souvent plus élevé avec les freins à disque. Plus efficaces dans toutes conditions, les freins à disque vont se généraliser plus vite qu’on pense chez les pros. Pour ce qui est des axes traversants, quand on épluche les catalogues, on constate que le marché s’est arrêté sur les axes traversants de 12 mm pour les vélos de route avec freins à disque. Plus légers que les 15 mm, omniprésents sur les vélos de montagne.
Les pneus tubeless prendront-ils enfin leur place ?
C’est possiblement l’année de la démocratisation des pneus tubeless… ou pas. Avec un grand joueur comme l’allemand Schwalbe qui annonce qu’il cessera la fabrication de ses boyaux en 2020 pour laisser la place au tubeless, la question se pose. Verrons-nous cette année une équipe professionnelle rouler une saison complète sur des pneus tubeless ? C’est un pari audacieux, mais rappelons les avantages du pneu sans chambre à air : meilleur confort à l’utilisation, car moins de pression requise, poids en constante amélioration, résistance au roulement comparable aux boyaux, très bonne résistance aux petites crevaisons (run-flat). Reste que la majorité des cyclistes utilisent encore des pneus avec chambre à air. De manière générale, les pneus sont plus larges et acceptent moins de pression. Il s’agit d’une combinaison plus qui n’a pas ou peu d’incidence négative sur la résistance au roulement.
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