À vélo, fendre le vent peut être aussi agréable que contraignant. D’un côté, l’air sifflant dans les oreilles procure une sensation de vitesse enivrante. Mais de l’autre, la résistance de l’air est l’ennemi numéro un de tout cycliste qui souhaite aller vite.
Pour mieux fendre l’air, les ingénieurs et les concepteurs de vélos s’en remettent au principe de l’aérodynamisme. Ainsi, jantes, rayons, fourche, guidon et cadre sont souvent profilés pour fendre plus facilement la densité de l’air.
Pour encore plus d’aérodynamisme, les adeptes de triathlon et de contre-la-montre ont adopté une position couchée qui réduit la résistance du vent.
Mais l’aérodynamisme a un prix: les pièces profilées sont généralement dispendieuses, et la position contre-la-montre peut être inconfortable.
La solution: un déflecteur d’air
Jean Bellemare, un cycliste, a eu l’idée de pousser à un autre niveau le principe de l’aérodynamisme en inventant un déflecteur fixé directement sur le guidon. Cet inventeur s’est inspiré de la formule du coefficient de trainée (Fd = 1/2 x p x V2 x CdA) pour atténuer la résistance de l’air sur le vélo et le cycliste.
Des tests menés en soufflerie et sur parcours fermé ont permis de déterminer que ce déflecteur, baptisé le MaxV, fait économiser au cycliste une énergie de 14 watts.
Considérant le prix de vente du déflecteur, fixé à 150$, cela revient à 11$ par watt économisé, ce qui est moins dispendieux que les 19$/watt pour un casque aérodynamique, les 130$/watt pour un cadre aérodynamique ou les 355$/watt pour des roues aérodynamiques.
Téléphone à l’abri
Voyant une double opportunité, Jean Bellemare a ajouté une fonctionnalité bien pratique à son invention, soit un support à téléphone fixé directement sous le déflecteur. Ce support permet de fixer le téléphone à l’abri et à l’ombre pour une visibilité maximale de l’écran par temps ensoleillé. Et comme il se trouve derrière le déflecteur, le téléphone ne nuit pas à l’aérodynamisme.