Se promener en sentiers au guidon d’un vélo mû par l’électricité est grisant – à condition que la machine soit conçue pour y exceller. Nous avons dégagé six facteurs à considérer lors de l’achat.
1- Des pneus qui accrochent
Les pneus d’un vélo de montagne à assistance électrique (VTTAE) doivent à la fois exercer de la traction en montée et favoriser l’adhérence en descente. On oublie dès lors les pneumatiques étroits et dotés de surfaces de roulement trop lisses, synonymes de perte de contrôle en sentiers. On leur préfère des plus size munis de crampons bien présents qui mordent dans la bouette. Bon à savoir: des fabricants hésitent parfois à en équiper leurs vélos par désir de garder un prix de vente compétitif.
2- Des freins appropriés
Le poids significatif d’un VTTAE le rend plus difficile à faire décélérer – c’est une simple question de lois de la physique. Ses freins à disque doivent donc être en mesure de respecter leurs engagements, en particulier lors de longues descentes échevelées. Pour ce faire, on recherche entre autres des freins hydrauliques pourvus de disques d’au moins 180 mm, autant à l’avant qu’à l’arrière. Des équipementiers comme Sram ont par ailleurs mis au point des systèmes de freinage « renforcés» spécifiques au VTTAE.
3- Une autonomie substantielle
L’autonomie d’un VTTAE repose sur la capacité de sa batterie, laquelle s’exprime en watt-heure (Wh). Plus cette capacité est élevée, plus le nombre de kilomètres d’assistance électrique fournie par le vélo est grand. La majorité des VTTAE viennent avec une batterie de 500 Wh. C’est le standard, celui sous lequel on ne veut pas descendre sous peine de manquer de jus pour le retour à la maison. Si les longues sorties font partie de votre ADN, ce sera un des critères d’achat. En guise d’exemple, Rocky Mountain propose une batterie de 632 Wh.
4- La géométrie adéquate
L’intégration de la batterie et du moteur à l’ensemble d’un VTTAE est un art subtil. Mal réalisée, cette étape engendre des vélos à l’allure, disons, peu raffinée et à l’équilibre incertain en raison du poids de la motorisation. C’était notamment le cas des premiers VTTAE mis sur le marché il y a quelques années. Heureusement, les manufacturiers ont depuis fait leurs devoirs afin d’offrir des bêtes racées à leurs clients. Résultat: des VTTAE à la géométrie si étudiée qu’on les confond avec leurs équivalents musculaires.
5- Une ou deux suspensions?
Comme tout bon vélo de montagne, un VTTAE arrive avec une ou deux suspensions. Le premier type de vélo est plus léger et facile d’entretien que le second. Par contre, un hardtail à assistance électrique ne sera pas à l’aise dans des sentiers techniques, particulièrement à cause de son faible débattement (environ 120 mm). Dans le doute, mieux vaut opter pour un double suspension, gage de polyvalence.
6- Résister, ne serait-ce que légèrement, aux lois de la pesanteur
Doit-on tenir compte du poids d’un VTTAE? Ça dépend. À la base, ce genre de vélo excède facilement les 20 kg, et ce, peu importe sa configuration. Les responsables : le moteur et la batterie, surtout. Or, lorsqu’on active ceux-ci, ils relèguent aux oubliettes cette impression désagréable de piloter un mastodonte. Cela est vrai jusqu’à 25 kg, seuil à partir duquel les performances en souffrent irrémédiablement. On d’allégera l’ensemble en même temps que son porte-monnaie en se tournant vers un VTTAE au cadre de carbone.