Envie d’un coup de pouce lors de votre prochaine traversée des Alpes à vélo? Ne comptez pas trop sur votre vélo à assistance électrique pour vous le fournir: les compagnies aériennes ne les apprécient guère sur leurs vols. «Pour l’instant, les propriétaires de VAE ne peuvent pas les faire voyager par avion», confirme Nathalie Lemaire, conseillère chez Vélo Québec Voyages. La faute à la batterie lithium-ion qui fournit le «jus» à votre monture. Mais qui, aux yeux de Transports Canada, est une «marchandise dangereuse [hautement infammable] au même titre que l’essence, le propane et l’acide sulfurique».
Contrairement à une batterie d’ordinateur, celle d’un VAE stocke beaucoup d’énergie: jusqu’à 400 à 500 watts pour la majorité des modèles sur le marché. Résultat: elle excède très largement la norme maximale de quantité d’énergie tolérée sur un avion de ligne, qui est de 160 watts. Et encore là, ce sont les transporteurs aériens qui ont le dernier mot – certains font encore du chichi avec la minuscule batterie d’un dérailleur électrique. «Nous avons été confrontés au problème, récemment. En ce moment, les compagnies refusent pas mal toutes d’accommoder les propriétaires de VAE», regrette Nathalie Lemaire.
Première idée: faire voyager votre VAE et sa batterie maudite à bord d’un avion-cargo. Les points négatifs sont toutefois nombreux: frais de centaines de dollars, délai de quelques jours et stress supplémentaire à prévoir. Autre possibilité: louer un VAE sur place, encore une fois moyennant une certaine somme. Ironiquement, la meilleure solution est peut-être de louer une batterie une fois hors de l’avion, explique Michel Courval, de Vélo Branché par Quilicot. «C’est une option de plus en plus faisable, surtout avec des marques de batteries communes, comme Bosch ou Shimano», souligne l’expert .